C’est en se basant sur le plus récent «Palmarès des municipalités», une étude exhaustive réalisée par le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, que M. Drapeau appuie son argumentation.
En consultant cette étude, publiée le printemps dernier, il a notamment analysé les coûts associés au maintien du Service de sécurité incendie à Boisbriand qui, selon ses recherches, ont augmenté de 14,86 % par année, entre 2009 et 2013, alors qu’ils ont diminué de 0,75 % par année, au cours de la même période, dans le groupe de référence, soit parmi les municipalités de 25 000 à 49 999 habitants du Québec qui ont aussi fait l’objet de l’étude.
Dans un communiqué de presse qu’il a acheminé au Nord Info, M. Drapeau se questionne en outre au sujet de la hausse de 2,7 % du taux de taxation résidentielle annoncée lors de la présentation du budget 2016, en décembre dernier.
Il estime que cette augmentation est «deux fois plus élevée que le taux d’inflation au Québec», a-t-il précisé. Il dit aussi s’inquiéter du fait que, pour l’année à venir, l’administration en place a prévu ajouter «un autre 28 % d’augmentation au poste budgétaire de la sécurité publique».
C’est pourquoi son parti demande que des démarches soient entreprises afin que des ententes de partenariat soient conclues avec des villes limitrophes, «en priorisant les services dont les coûts sont les plus élevés, dont le service de sécurité incendie», a-t-i spécifié.
Des pompiers à temps plein
Mise au fait des réserves émises par M. Drapeau, Marlene Cordato, mairesse de Boisbriand, y a répondu en justifiant d’abord l’augmentation de 28% du budget des incendies pour 2016.
Jointe par téléphone, Mme Cordato a expliqué que cette hausse est attribuable au fait que les pompiers de Boisbriand travailleront dorénavant à temps plein. Ceux-ci seront donc présents en caserne 24 heures sur 24, sept jours sur sept, au lieu de travailler sur appel, comme par le passé. Alors que d’autres municipalités ont choisi de procéder par étape pour implanter cette nouvelle plage horaire, en embauchant, à titre d’exemple, des pompiers à temps plein de jour uniquement, il a été décidé, à Boisbriand, d’opérer le changement d’un seul coup.
«L’écart est plus grand au moment où on l’implante, d’indiquer Mme Cordato, mais les autres municipalités vont arriver au même point, sur une plus longue période.»
Mise à niveau des équipements
Quant à l’augmentation, entre 2009 et 2013, de près de 15 % par année du budget consacré au Service de sécurité incendie de Boisbriand, ces dépenses étaient plus que nécessaires, de l’avis de la mairesse.
«Le Service incendie était le parent pauvre de nos services à la Ville de Boisbriand. On s’est donc simplement mis à niveau», de préciser celle-ci.
Questionnée par ailleurs au sujet des ententes de partenariat que son opposant politique souhaiterait voir se conclure entre Boisbriand et les villes avoisinantes, de telles alliances existent déjà, a insisté Marlene Cordato : «On fait déjà tout ça ! »
Elle a d’ailleurs confirmé que, quelque part en 2016, les services incendie de six des sept municipalités de la MRC Thérèse-De Blainville (Sainte-Anne-des-Plaines est exclue de cette entente) répondront toutes d’un seul répartiteur.
«Nous avons rassemblé tout ce qui pouvait être rassemblé», a conclu Marlene Cordato.