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Boisbriand devra statuer sur la démolition du 255, montée Sanche

La maison du 255, montée Sanche, à Boisbriand. (Photo Claude Desjardins)

Boisbriand devra statuer sur la démolition du 255, montée Sanche

Publié le 02/09/2021

Les élus de Boisbriand seront appelés à décider du sort de la maison située au 255, montée Sanche, laquelle s’élève sur un terrain appartenant au promoteur Robert Paquet, de l’entreprise Construction GAB. Ce dernier souhaite y ériger trois unités s’élevant sur trois étages et qui totaliseront 30 logements.

La propriété, acquise depuis un peu plus d’un an par M. Paquet, appartenait autrefois à l’entrepreneur John Kerr, qui y a tenu un bureau de placement durant de nombreuses années. On y retrouve trois bâtiments, c’est à dire une maison, un garage et un hangar, tous dans le collimateur d’une éventuelle démolition.

Des citoyens s’opposent

Au début du mois d’août, la Ville a affiché un avis à cet effet, aux abords du terrains, annonçant du même coup la tenue d’une réunion publique de son comité de démolition, c’est-à-dire l’instance chargée d’examiner ce genre de proposition avant de formuler une recommandation au conseil de ville.

Au cours de cette réunion, qui se tenait le mercredi 25 août, en soirée, il a essentiellement été question du bâtiment principal, construit en 1945, et de la possibilité que celui-ci puisse comporter un intérêt patrimonial, tel qu’avancé par les opposants au projet, une entité qui se fait connaître sous le nom de Regroupement des citoyens de Boisbriand.

Mené par Louise Martel LaRivière, une citoyenne du secteur, le Regroupement a déposé une pétition contenant 88 signatures. Outre ce premier aspect, on se désole notamment du fait que le site compte plusieurs arbres matures qui seront sacrifiés dans l’opération (on parle de l’importance des îlots de verdure en milieu urbain), en même temps qu’un bon morceau de quiétude.

Mme Martel LaRivière s’est également dite déçue du fait que le voisinage ait été mis devant le fait accompli. «Si nous avions su, nous aurions pu nous organiser et faire d’autres propositions», a-t-elle déclaré, en substance, ajoutant qu’à son avis, les bâtiments projetés s’harmoniseraient mal avec l’environnement immédiat, celui du projet Pomerol incidemment.

À propos de l’intérêt patrimonial

Faisant équipe avec M. Paquet, l’architecte Diane Therrien, de la firme Atelier Bouré Therrien, a fait valoir que la maison, qui est inoccupée depuis deux ans, avait fait l’objet d’importantes rénovations et d’un agrandissement, en 1982. «Donc, ce n’est plus un bâtiment d’origine», a-t-elle soumis, alléguant que sa valeur patrimoniale s’en trouvait considérablement amoindrie.

Tant M. Paquet que Mme Therrien ont fait valoir que le projet prévoit un aménagement paysager qui sera élaboré selon les exigences de la Municipalité, de façon à atténuer les impacts du projet sur l’environnement.

Une décision d’ici la fin de l’année

Même si ce point figurait à l’ordre du jour, le comité de démolition n’a pas rendu son verdict, le mercredi 25 août. On a indiqué que ses membres devraient produire un rapport sur la rencontre tenue ce soir-là et faire ses recommandations au conseil municipal, qui prendra la décision finale.

Tel que l’indiquait la mairesse Marlene Cordato, il faudra exclure la séance du mois de septembre, en raison du délai trop court. Ça irait peut-être en octobre, mais il serait raisonnable de penser que la décision sera annoncée en décembre. Chose certaine, ça n’arrivera pas non plus en novembre, pour une raison fort simple : il n’y aura pas de séance du conseil, en raison de la tenue des élections municipales.

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