En présence du maire Richard Perreault, d’élus municipaux, de représentants d’associations, de nombreux citoyens et, bien sûr, de ses concepteurs, l’horticulteur Albert Mondor, et l’artiste-soudeur Jeffrey McDonald, tous présents pour assister à cette inauguration, le jardin a en quelque sorte repris vie. L’aménagement paysager avait en effet été présenté pour une première fois lors des Mosaïcultures internationales de Montréal, en 2013. La Ville de Blainville a acquis le concept, cette même année.
«J’ai voulu que ce jardin soit un lieu propice portant à la méditation et à une réflexion sur l’impermanence des choses, des événements et des êtres vivants», a expliqué Albert Mondor qui, avec le soutien de l’équipe d’horticulteurs et d’urbanistes de la Ville, a conçu l’aménagement paysager du jardin.
Celui-ci est doté d’un sentier dont le revêtement est fait de verre finement concassé. On y retrouve également plus d’une vingtaine de variétés d’arbres, d’arbustes, de plantes vivaces et couvre-sol, dont les fleurs et les feuilles argentées, grises, oranges, brunes et pourpres rappellent les divers états de l’acier.
«Ce projet répond parfaitement à l’un des objectifs de notre politique culturelle qui est de rendre plus accessibles les diverses manifestations de notre culture», a renchéri le maire Perreault, lors de son allocution.
Oiseaux et fourmi géante
En traversant le jardin, les visiteurs y verront des oiseaux et insectes de métal, telle une fourmi géante de près de cinq mètres de longueur, créés à partir de pièces d’autos et de motos usagées et réalisés par Jeffrey McDonald, un mécanicien de formation, résidant à Morin-Heights.
«Je ramasse les pièces un peu partout. Ensuite, c’est un peu comme lorsqu’on regarde dans les nuages et qu’on voit des formes», a raconté l’artiste pour expliquer sa démarche artistique.
M. McDonald a ajouté avoir commencé à assembler des pièces de métal pour en créer une œuvre après avoir vu un éléphant dans un morceau d’un véhicule de marque Toyota Tercel auquel pendait un filtreur à air et un tuyau et qui ressemblait étrangement à une tête d’éléphant
«J’avais trouvé cette pièce en 2001 et l’avait lancée dans le fond de mon cabanon en me disant qu’un jour j’y travaillerais. Avec les années, j’ai commencé, à temps perdu, à décaper la peinture. Puis, à un moment donné en 2008, je me suis dit : Bon, je le fais !»
L’éléphant est finalement devenu sa première œuvre d’art. Il trône depuis chez l’artiste qui en a ensuite conçu des dizaines d’autres, dont celles qu’il est possible d’apprécier au jardin de verre et de métal de Blainville.
Concours d’embellissement
Cette inauguration représentait par ailleurs le moment idéal pour la Ville de Blainville de remettre les prix rattachés au concours d’embellissement qu’elle avait organisé, l’été dernier, auprès de ses résidents. Pour y participer, ces derniers devaient soumettre une photographie de leur aménagement paysager et c’est à partir de ces photos que le jury faisait ses choix.
C’est ainsi que Rachel Turcot a mis la main sur le premier prix de la catégorie «cour avant». Ginette Dumont-Deschênes et Nicole Parent l’ont suivie dans l’ordre sur le podium. Pierre Lamontagne a quant à lui été sacré grand gagnant de la catégorie «balcon» tandis que le prix «coup de cœur» a été attribué au Manoir Blainville.
Une galerie de photos de l’ensemble des aménagements soumis au concours peut être consultée au [blainville.ca].