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Basses-Laurentides: plus de 170 espèces d’oiseaux nicheurs

Basses-Laurentides: plus de 170 espèces d’oiseaux nicheurs

Publié le 22/11/2013

Quelque 174 espèces d’oiseaux ont fait leur nid dans la région des Basses-Laurentides, selon des données de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec, un vaste projet quinquennal amorcé au début de 2010 et qui se terminera à la fin de 2014.

À des fins d’analyse, la région des Basses-Laurentides a été segmentée en 40 parcelles de territoire, lesquelles ont été parcourues par des dizaines d’ornithologues bénévoles.

Cet état de la faune ailée, établi après quatre ans d’observations, indique des mentions intéressantes, en dépit du développement accéléré de plusieurs zones des Basses‑Laurentides.

Ainsi, des espèces d’oiseaux considérées comme «vulnérables» ou «menacées» par les biologistes ont été aperçues par des observateurs d’oiseaux. Il s’agit, entre autres, du pygargue à tête blanche, du faucon pèlerin et du martinet ramoneur.

Soulignons aussi la présence du petit blongios, un oiseau au statut précaire revêtant de belles couleurs marron marbrées de noir. Cet oiseau de la famille des hérons confectionne son nid dans la végétation dense des marais.

Quelles sont les espèces les plus fréquentes? On peut deviner que la mésange à tête noire, le merle d’Amérique, le geai bleu et la corneille d’Amérique nichent effectivement dans toutes les parcelles du territoire.

Du côté des oiseaux aquatiques, le canard colvert a couvé ses œufs dans 36 parcelles, alors que la sarcelle à ailes bleues a donné la vie dans cinq parcelles.

Le phénomène des bernaches résidant dans notre région est bel et bien confirmé par les résultats de l’Atlas. On a trouvé, en effet, des nids dans 29 parcelles sur 40.

Onze espèces récoltent une seule mention, notamment le bihoreau gris, le tohi à flanc roux, le petit‑duc maculé, le pic à dos noir et la paruline à calotte noire.

Un projet gigantesque

L’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec est le plus vaste projet ornithologique entrepris au Québec depuis 25 ans, selon le Regroupement Québec-Oiseaux, qui dirige les travaux en collaboration avec le Service canadien de la faune et Études d’oiseaux Canada.

Le but du projet est de tracer le portrait de la vie ailée en effectuant le recensement et la répartition des oiseaux nicheurs du Québec.

Plus de 2 000 personnes participent au projet. Cette participation citoyenne comprend tant des ornithologues d’expérience que de simples observateurs de la gent ailée.

Ce groupe imposant a ratissé quelque 1 089 parcelles de territoire de la province, du Nunavik à la Montérégie, en passant par la Gaspésie et l’Abitibi.

Les participants ont consacré plus de 60 000 heures à recueillir des indices de nidification. Ces indices peuvent être la présence d’un nid, le transport de nourriture par les parents pour alimenter les jeunes ou le comportement nuptial entre un mâle et une femelle pendant la période de reproduction de l’espèce.

Plusieurs découvertes majeures enrichissant la science de l’ornithologie québécoise ont été enregistrées depuis quatre ans.

Ainsi, en juillet dernier, la première preuve de nidification du troglodyte à bec court dans le cadre de l’Atlas a été confirmée dans la région des Hautes-Laurentides, par l’observation de jeunes de l’espèce au lac Limoges, près de Mont‑Laurier.

Mentionnons, en dernier lieu, la nidification, en 2011, de la tourterelle turque, à Sainte-Brigide-d’Iberville, en Montérégie, une grande surprise qui a ravi les amants de la faune ailée.