logo journal nord-info
icon journal
Avant les travaux du REM: les caquistes Girard et Charette veulent des mesures d’atténuation

Des préoccupations communes dans le dossier du transport pour les candidats de la CAQ dans Groulx et Deux-Montagnes, Éric Girard et Benoit Charette. Photo Benoît Bilodeau

Avant les travaux du REM: les caquistes Girard et Charette veulent des mesures d’atténuation

Publié le 18/09/2018

Aux prises avec les mêmes problèmes de congestion routière, les candidats de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans Groulx et Deux-Montagnes, Éric Girard et Benoit Charette, ont fait front commun pour dévoiler les solutions qu’ils préconisent pour améliorer les déplacements sur la couronne nord. Et cela doit commencer immédiatement, ont-ils dit, par la mise en place de mesures d’atténuation avant l’interruption de la ligne Deux-Montagnes en raison des travaux d’implantation du futur Réseau express métropolitain (REM).

Réunis pour un point de presse à Sainte-Thérèse au local électoral d’Éric Girard, les deux hommes ont indiqué qu’un gouvernement caquiste demandera même à la Caisse de placement et de dépôt du Québec (CPDQ) de retarder, le temps nécessaire, de deux, quatre ou six semaines par exemple, les travaux prévus si ces mesures d’atténuation ne sont pas alors en place.

«La CAQ est en faveur du REM, on l’a dit dès le départ. Mais l’échéancier des travaux tel que planifié laisse place à une grande inquiétude chez les usagers, alors que l’on parle d’interruption de service sur la ligne Deux-Montagnes dans deux ans. Ça prend des mesures alternatives efficaces. Il n’y aura pas d’interruption de service tant que ces mesures ne seront pas en place. La négligence et le manque de leadership du gouvernement libéral dans la planification des travaux sont tout à fait inexcusables. Un gouvernement caquiste va mettre les poings sur la table pour s’assurer que tout cela se fasse dans la bonne séquence», a fait savoir Benoit Charette.

Parmi les mesures d’atténuation, les deux candidats parlent notamment des voies réservées dans l’accotement de l’autoroute 13 (dans les deux directions) comme cela se fait, ont-ils fait remarquer, sur l’autoroute 15, lesquelles seraient réservées au covoiturage, au transport collectif et aux taxis. «Cela peut se faire assez rapidement. Il ne faut empirer l’actuelle situation sur nos autoroutes», croit M. Charette.

Repenser les déplacements

Aussi, les deux candidats estiment qu’il est temps de penser que les déplacements ne s’effectuent maintenant plus nécessairement vers le centre-ville de Montréal, mais aussi seulement sur la couronne nord. C’est pourquoi, disent-ils, le REM doit avoir un tronçon est-ouest à la hauteur de l’autoroute 440, avec des points de correspondances pour la ligne Deux-Montagnes ou pour des navettes qui emprunteraient les autoroutes 13 ou 15.

Également, le candidat Éric Girard est d’avis qu’il faudra revoir le Plan québécois d’infrastructure, le fameux PQI doté d’une enveloppe budgétaire de 100 M$, pour devancer certains projets touchant le transport, comme le prolongement de l’autoroute 640 jusqu’à l’autoroute 50, comme promis par son chef François Legault, ou encore l’aménagement de voies réservées sur l’autoroute 15.

«Par exemple, pour ce projet de voies réservées, il est actuellement en phase d’étude dans le PQI 2018-2028. C’est projeté, mais pas priorisé. Donc, on parle plus de 2028 que 2018 pour imager la chose. On veut travailler avec l’enveloppe existante et revoir les priorités. Car, dans un séquencement idéal, cela aurait même dû être réalisé avant les travaux du REM», s’est avancé l’économiste à qui l’on prédit le poste de ministre des Finances dans un éventuel gouvernement caquiste.

D’autres mesures ont, enfin, été soulevées, comme le covoiturage que devraient encourager les entreprises auprès de leurs propres employés, et la reconfiguration du carrefour reliant, à Saint-Eustache, la 25e Avenue à l’autoroute 640.