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Aux bloquistes de Rivière-des-Mille-Îles: toute une leçon d’histoire par Marcel Tessier

«Quand tu ne connais pas ton histoire

Aux bloquistes de Rivière-des-Mille-Îles: toute une leçon d’histoire par Marcel Tessier

Publié le 23/03/2015

Alors que les élections fédérales doivent se tenir en octobre prochain, les membres du Bloc québécois de Rivière-des-Mille-Îles ont confiance de reprendre la circonscription des mains du NPD.

C’est ce que Mario Beaulieu, chef du Bloc québécois, a affirmé le 14 mars, lors d’un souper de financement du parti, à Saint-Eustache. L’historien Marcel Tessier y a aussi fait un discours intitulé: Si les Québécois connaissaient mieux leur histoire, nous aurions déjà un pays.

Marcel Tessier a littéralement servi un cours d’histoire aux 75 personnes présentes dans la salle, pour démontrer que les Québécois sont mal informés sur leur propre histoire. Selon lui, le gouvernement canadien actuel a même «créé une guerre. On a inventé une guerre de 1812 et le gouvernement y a versé des millions de dollars pour convaincre les Canadiens. Mais en 1812, il n’y avait même pas de Canada. C’était une guerre entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Le Canada a été fondé en 1867!», a-t-il dénoncé.

Selon Marcel Tessier, le Parti patriote avait soumis 92 résolutions à la Chambre d’Assemblée afin d’avoir un gouvernement responsable et une plus grande représentation des Canadiens français chez les décideurs. «Cette revendication, Lord Russell l’a refusée en écrivant 10 résolutions qui permettaient au gouverneur d’utiliser les fonds publics sans avoir l’accord de la Chambre d’Assemblée. C’est suite à ça que les Patriotes se sont rebellés. Les Patriotes se sont battus pour la démocratie», a-t-il scandé.

Il voit à travers l’actuel projet de loi antiterroriste C-51 des Conservateurs, une menace à l’affirmation politique des Québécois et une similitude avec l’Acte d’Union de 1840, qui a fait de l’anglais la langue unique du Canada. «Avec le projet de loi C-51, le gouvernement canadien peut accuser n’importe qui d’être dangereux. Ça pourrait revenir à l’assimilation politique des Canadiens français. Harper veut faire du Québec une province comme les autres», a-t-il déclaré.

Finalement, Marcel Tessier n’a pas mâché ses mots en affirmant que ce sont d’abord et avant tout les Canadiens français qui s’entredéchirent. «Si je suis ici ce soir devant vous, à 81 ans, c’est pour vous dire que c’est par l’histoire qu’on peut redonner à notre peuple le goût de se serrer les coudes. Pour sortir un peuple de son indifférence, il faut qu’il sache son histoire», a-t-il affirmé avant de conclure ainsi: «Ce n’est pas un parti qui va faire du Québec un État, c’est le peuple.»

Mario Beaulieu confiant

De son côté, le chef du BQ, Mario Beaulieu, a affirmé que son parti est le «dernier rempart existant pour protéger le modèle québécois». Il a ajouté que Thomas Mulcair n’a pas fait le travail «notamment en étant en faveur du projet d’oléoduc qui défigure le paysage du Québec. D’un autre côté, ses députés au Québec affirment le contraire aux Québécois. Ils ont un double discours.»

Questionné à savoir s’il prévoyait envoyer un candidat vedette dans la circonscription, Mario Beaulieu a répondu qu’il sera neutre dans ce processus. Pour le moment, une seule personne, Félix Pinel, a présenté sa candidature officielle pour briguer l’investiture qui aura lieu le 19 avril prochain.