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Le chef du Parti québécois et chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, Jean-François Lisée, a pris la parole au même titre que le maire de Bois-des-Filion, Paul Larocque, et le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville, Richard Perreault. (Photo Claude Desjardins)

Autoroute 19: Jean-François Lisée s’engage à son tour

Publié le 11/09/2017

De passage à Bois-des-Filion, le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale, Jean-François Lisée, s’est engagé à inclure le projet de parachèvement de l’autoroute 19 à la colonne «planification et construction» du tout premier budget d’un éventuel gouvernement formé par ses troupes.

«Les espoirs déçus de la Rive-Nord de Montréal, sous ce gouvernement libéral sont très nombreux», a d’abord lancé le chef péquiste, en promettant qu’un gouvernement formé par son parti serait celui des espoirs satisfaits.

«Les études ont été faites, la nécessité a été démontrée, les citoyens l’attendent. Nous avons conçu correctement ce projet avec Sylvain Gaudreau (ministre des Transports dans le gouvernement Marois) et on a hâte de le réaliser», d’ajouter M. Lisée.

Un terrain toujours vacant

Prenant la parole tout juste avant lui, le maire de Bois-des-Filion, Paul Larocque, qui porte ce dossier à bout de bras depuis des lustres, a rappelé que sa ville avait largement souffert des reports successifs de ce projet, évoquant les expropriations de 1973 qui ont amputé Bois-des-Filion de son noyau villageois. «Ici, il y avait 3 rues, 30 commerces et 80 maisons», d’énumérer M. Larocque en pointant le terrain laissé vacant à la suite de ces expropriations.

Élu pour la première fois en 1993 et président de la Coalition pour le parachèvement de l’autoroute 19 (avec voies réservées au transport collectif) depuis 2005, Paul Larocque a lui-même rencontré 16 des 23 ministres des Transports qui ont examiné le projet. «Bon nombre d’entre eux ont fait des annonces et aujourd’hui, nous sommes encore là, au carrefour de la 344 et de la future 19, où rien ne se passe», a-t-il souligné en annonçant les contrariétés et les malheurs qui accompagneront la rentrée de septembre: «Il faudra mettre 30 à 40 minutes pour franchir les quelques kilomètres qui nous séparent de Laval, il y aura de la congestion sur deux à trois kilomètres, sans oublier une douzaine d’accidents, dont un mortel. C’est malheureusement ce qui se concrétise à chaque année.»

Convaincu qu’il est toujours pertinent de remettre ce dossier dans l’actualité, Paul Larocque soumet à la blague qu’avec toutes les pelletées de terre qui ont été annoncées depuis 44 ans on pourrait pu faire une autoroute, sans pour autant minimiser cet engagement de Jean-François Lisée. «C’est important, pour nous que les trois grands partis politiques du Québec prennent position en faveur du projet. Jean Charest l’avait fait et Philippe Couillard par la suite. François Legault l’avait fait également et il a toujours été conséquent en ce sens. M. Lisée ne s’était pas encore prononcé sur le projet et nous sommes bien contents que ce soit fait. Au prochain scrutin, l’un de ces chefs sera vraisemblablement premier ministre et devra tenir ses engagements», estime Paul Larocque.

Dommages collatéraux

De son côté, le maire de Blainville et récemment nommé préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville, Richard Perreault, a insisté sur le caractère crucial de ce projet pour l’avenir socio-économique de la région, qui subit chaque jour les dommages collatéraux de la congestion routière dans ce secteur précis. «Je pense aux retards des employés, qui arrivent stressés au travail, ce qui cause des problèmes de productivité. Je pense au transport des marchandises. Je pense aussi aux investisseurs potentiels qui voient dans ce problème un frein à leur prospérité. La congestion du réseau routier est un facteur limitatif à la mobilité durable, au développement durable, à l’attractivité de la région et à notre positionnement comme pôle économique majeur dans la grande région métropolitaine», d’exprimer M. Perreault.

Celui-ci a également rappelé que 66 000 automobilistes transitent par Bois-des-Filion tous les jours, sur un axe routier conçu pour en accueillir six fois moins. «On a besoin d’un remède, et ce remède, c’est le parachèvement de l’autoroute 19 avec voies réservées au transport collectif», a-t-il plaidé, intimant le premier ministre Couillard de tenir ses engagements dans les meilleurs délais.