Tout en humour et en finesse, le Dr Amir Georges Sabongui, PhD, un éminent psychologue et conférencier chevronné a été l’invité de l’AGAB, le 23 février dernier au Club de golf les Quatre domaines à Mirabel pour une conférence sur le stress. Qualifié de tueur silencieux et lent, le stress tue autant que n’importe quelle autre maladie dans le monde. Mais pour avoir une meilleure idée de cette réaction d’adaptation face à un événement, le conférencier a proposé un petit retour sur le cerveau et du rôle de certaines zones de celui-ci.
À commencer par le cortex frontal, cette zone où se situe l’intelligence, l’humanité, et la capacité de prédire les décisions.
« Il n’est pas formé à la naissance, il arrive à maturité entre 18 et 22ans chez la femme, et entre 64 et 65 ans chez l’homme », de plaisanter le Dr Amir Georges Sabongui.
Réaction
« Comment réagit le cerveau sous l’emprise du stress après 10 secondes ? On voit un changement majeur, puisque le cortex frontal cesse de réfléchir. Ce sont deux petites amygdales (amandes) qui courtecircuitent notre capacité de réflexion. »
On constate qu’après une heure après un stresseur, le taux de cortisone reste élevé des semaines après un événement. Ce taux élevé peut se traduire par la perte de cheveux, de mémoire, une augmentation de 10 % de risque de crise cardiaque, l’effondrement de la libido, le cancer, les problèmes digestifs.
Quant au système immunitaire, il n’est pas en reste puisque 80% des cancers détectés dans les 12 mois ont été précédés par des événements majeurs (perte de travail, décès, problèmes financiers, etc.)
Qualifié de réservoir sec quant aux demandes que l’Homme se donne, force est de constater que les heures de sommeil ont été empiétées pour palier à toutes ces demandes.
« Nos arrière grands-parents dormaient 10 heures par nuit, nos grands-parents, neuf heures, nos parents, huit et aujourd’hui, on dort en moyenne 6,5 heures par nuit. Idem pour les repas. En 1976, le repas familial durait en moyenne 1 h 16. En 2016, il dure 16 minutes. », constate le conférencier.
Hausse
Si une personne sur 5 va passer par une période d’invalidité au cours de sa vie, on note aussi une hausse de la prise d’antidépresseurs de 500%.
Le stress affecte différentes parties du corps. Physiquement, on ressentira des tensions musculaires, de la fatigue, de l’insomnie, de l’essoufflement, des tremblements, des pertes d’équilibre, des infections comme la grippe, des rhumes fréquents. Au niveau du mental, on note une altération du jugement, des troubles de concentration, de la difficulté à prendre des décisions, et de la procrastination. Émotivement, la personne se sentira anxieuse, en colère ou irritable. Dans les cas extrêmes, elle vivra un sentiment de désespoir, de l’apathie, et une perte de contrôle.
Solutions
Heureusement, il existe des solutions. Le Dr Amir Georges Sabongui préconise de nourrir le corps, l’esprit et l’âme au quotidien par d’absorption des 10 « S », soit une routine de vie qui favoriserait la sérotonine, un hormone liée au plaisir et au bonheur.
Il propose de s’alimenter de succès, de soleil, de sommeil, de sourire, de sport, de social, de steak, de sable, de sexe et de spiritualité.
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