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Accusations de la députée Sylvie D’Amours: une mise en demeure de l’ex-députée Denise Beaudoin

Françoise Drapeau-Monette

Accusations de la députée Sylvie D’Amours: une mise en demeure de l’ex-députée Denise Beaudoin

Publié le 23/05/2014

Faute d’avoir obtenu les rétractations demandées, l’ex‑députée de Mirabel, Denise Beaudoin, est passée de la parole aux actes en adressant une mise en demeure à la nouvelle députée Sylvie D’Amours l’enjoignant, une nouvelle fois, à s’excuser pour les propos que celle-ci a tenus à son égard en l’accusant «d’avoir tenté de se sauver avec les meubles de son bureau de circonscription».

C’est dans un reportage publié dans Le Journal de Montréal du lundi 5 mai dernier que toute cette histoire a débuté. «Ça fait trois semaines que j’essaie d’aller au bureau de circonscription et qu’on me refuse l’accès. Je n’ai même pas pu faire l’inventaire des meubles qui appartiennent à l’Assemblée nationale. Moi, je pense que Mme Beaudoin veut garder des meubles pour elle. Pour elle, ça lui est dû. Elle pense qu’elle le mérite», avait déclaré, dans une citation qui lui est attribuée, Mme D’Amours dans ce reportage, elle-même photographiée au bureau de circonscription – le manoir Belle-Rivière, situé dans le secteur de Sainte-Scholastique, à Mirabel – face à une porte fermée.

Outrée de ses propos, l’ex‑députée Beaudoin avait, deux jours plus tard, tenu à nier le tout et à faire le point sur la situation, et surtout à laisser voir que les meubles et le matériel de bureau n’avaient pas disparu, comme l’avait laissé entendre sa successeure. Durant ce point de presse, Mme Beaudoin avait donc demandé à Mme D’Amours de se rétracter, à défaut de quoi elle allait prendre des mesures judiciaires.

En entrevue, l’ex‑députée Denise Beaudoin a confirmé qu’une mise en demeure avait effectivement été adressée à Mme D’Amours en date du mardi 20 mai dernier. Comme celle-ci n’a toujours pas de bureau de circonscription, cette mise en demeure a été acheminée par huissier au bureau du président de l’Assemblée nationale qui devait, par après, lui remettre.

«Ce n’est pas de la rancœur de ma part. Le soir des élections, j’ai accepté ma défaite et j’ai félicité Mme D’Amours pour sa victoire. Mais là, on porte atteinte à mon intégrité. C’est inacceptable! C’est épouvantable! Je n’avais pas besoin de cela, et Mme D’Amours non plus.Toutes les règles ont été respectées. Mais ça ne semblait pas aller assez vite pour elle», a déclaré Mme Beaudoin, lors d’un entretien téléphonique, jeudi dernier.

Cette dernière a précisé que les meubles appartenant à l’Assemblée nationale ont finalement été transférés, le 16 mai dernier, dans un entrepôt à Saint-Joseph-du-Lac puisque Mme D’Amours n’avait toujours pas, à ce moment, de bureau de circonscription. «Cela s’est fait à la satisfaction de tous, même de l’attaché politique de Mme D’Amours qui était présent et qui a signé un document à cet effet», a enfin mentionné Mme Beaudoin.