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À vélo de Bois-des-Filion à Cape May

Éric Poirier

À vélo de Bois-des-Filion à Cape May

Publié le 20/07/2015

Éric Poirier de Bois-des-Filion rêvait depuis plusieurs années de se rendre à vélo à Cape May dans le New Jersey où il a l’habitude de passer ses vacances familiales depuis qu’il est tout jeune. Il est finalement passé de la parole aux actes à la mi-juin.

«À chaque fois qu’on se rendait à Cape May pour nos vacances, je disais à ma conjointe qu’un jour j’allais parcourir la distance à vélo. L’an passé, tannée de m’entendre en parler, elle m’a dit ‘Fais le donc !’. J’ai donc commencé ma planification», a raconté Éric qui, après des heures d’entraînement et l’élaboration de son itinéraire, a donc quitté Bois-des-Filion le 14 juin au matin pour un périple de 967 kilomètres, en solitaire.

Parti une semaine avant sa conjointe et ses trois enfants, qui ont fait le voyage en voiture, Éric, à raison de quelque 150 kilomètres par jour, a d’abord rejoint le village de Rouses Point situé au nord de Plattsburgh, pour ensuite rejoindre Albany dans l’État de New York, puis Manhattan, avant d’arriver à Cape May une semaine plus tard. Chaque soir, il dormait dans une auberge ou petit motel qu’il avait identifié avant son départ. Il a finalement atteint sa destination finale quelques heures avant sa famille.

«Pour éviter les montagnes, j’ai longé le lac Champlain, à l’endroit où passe le train Amtrak, a-t-il relaté avant d’ajouter que le bout le plus difficile de son parcours fut sans aucun doute celui où il a dû affronter les pentes entre Albany et New York. «Chaque côte en cachait une autre», s’est-il rappelé de cette journée en particulier.

Heureusement pour lui, la température était de son côté. «J’ai évité la pluie et les chaleurs extrêmes et le vent m’était favorable. Je n’aurais pu demander mieux. J’ai été chanceux !»

Défi personnel

Qu’est-ce qui pousse un homme de 39 ans à réaliser un tel défi ? «Je l’ai fait pour moi, en allant à mon rythme. C’était mon voyage, un défi personnel !», a-t-il répondu à cette interrogation.

De cette expérience, il retiendra les paysages à couper le souffle qui lui ont été donnés de voir et bien sûr son entrée à New York. «C’était la folie furieuse !», a-t-il dit à ce sujet. Il se remémorera aussi les nombreux animaux, tels chevreuils et tortues, qu’il a croisés sur son passage, mais par dessus tout, ce sont les gens qu’il a eu la chance de rencontrer sur sa route qui l’auront marqué.

«À quelques reprises, des cyclistes m’ont dit que je les avais inspirés. Comme cet homme avec qui j’ai fait un bon bout de chemin sur une piste cyclable et à qui je racontais mon défi. Il m’a dit qu’il y pensait depuis longtemps et que je venais de le convaincre de passer à l’action.»

C’est d’ailleurs un peu pour cette raison qu’Éric Poirier a choisi de raconter son histoire.

«J’étais mal à l’aise d’en parler puisque c’était mon voyage. Mais si je peux inspirer un seul de vos lecteurs d’aller au bout de ses rêves, ça en aura valu la peine !»

Dans un avenir rapproché, Éric songe à s’inscrire à un triathlon. D’ici quelques années, il ne serait pas surprenant le voir compléter un Ironman… gageons qu’il en est capable.