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À Boisbriand, citoyens et élus vivent maintenant en paix

À Boisbriand, citoyens et élus vivent maintenant en paix

Publié le 20/03/2024

Alors que l’incivilité citoyenne règne dans bon nombre de municipalités, Boisbriand semble vivre en paix avec ses citoyens, mais les membres du conseil municipal ne restent pas insensibles au climat toxique.

Lors de la dernière séance du conseil municipal du 12 mars, le conseiller municipal Jean-François Hecq a livré un vibrant témoignage sur l’impact des tensions qu’il a lui-même vécues depuis qu’il a fait son entrée en politique, en 2017. 

Au début de l’assemblée, la mairesse de l’endroit Christine Beaudette a pris un moment pour remercier chacun des conseillers autour de la table pour leur engagement envers la communauté et le temps investi aux fonctions de leur mandat ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de vie de leurs concitoyens. 

Mme Beaudette affirme avoir reçu beaucoup de messages de citoyens s’interrogeant sur la situation vécue par son administration depuis qu’elle occupe le fauteuil de mairesse. Sans entrer dans les détails, celle-ci a exprimé sa fierté de siéger avec les conseillers actuels.

En fin de séance, chacun d’eux a corroboré ses propos afin de souligner l’ambiance harmonieuse entre eux et la mairesse Beaudette.

Entrée politique déstabilisante

Évidemment, tous n’ont pas vécu leur incursion en politique active de la même façon. Certains gardent plus difficilement la tête froide que d’autres, surtout qu’ils ont une vie personnelle pouvant ajouter son lot de défis.

En fin de séance, à son tour de parole, le conseiller Hecq s’est longuement attardé sur un épisode de dépression vécue après son arrivée en politique et qui s’est activée avec la période pandémique et l’ère de désinformation. Un contexte difficile pour la vie démocratique, soulève le conseiller Hecq.

« J’ai été élu en 2017 et en 2019, je suis tombé en dépression pour plein de raisons. C’était très prenant, la politique. J’avais un idéalisme et ça été extrêmement difficile à vivre », a-t-il confié, la voix chargée d’émotions. 

« Puis la pandémie est arrivée. Je me suis relevé, je suis retombé, je me suis relevé, je suis retombé. Je remercie ma collègue Karine Laramée de m’avoir épaulé. »

« En 2021, je me suis demandé si j’allais me représenter, car c’était excessivement difficile à vivre pour ma conjointe, pour mon entourage. Mais j’avais la conviction que je pouvais faire un changement, apporter ma voix, apporter un changement profond pour les 30-50 prochaines années, pour que mon gars – qui n’était pas encore là – soit fier de moi. »

Il faut que ça change

Avec la naissance de son fils, le conseiller Hecq a pris conscience qu’il avait le droit à une vie privée, malgré les exigences de sa fonction qui l’obligent à une certaine représentation, à l’instar de beaucoup d’autres conseillers municipaux. 

Surtout, dit-il, que les compensations salariales sont peu élevées pour bien des élus de petites municipalités et qui sont tout de même très sollicités.

Le conseiller Hecq souhaite vivement un changement de mentalité. « Des menaces de mort, comme pour la mairesse de Gatineau, c’est inacceptable. Les élus municipaux, ce sont les élus de l’ombre. J’espère que cette vague de haine pour les élus municipaux va cesser. »

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