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«Une patente à bus» — Paul Larocque

«Une patente à bus» — Paul Larocque

Publié le 19/06/2009

Parmi les priorités du prochain mandat que sollicite Paul Larocque à titre de maire de Bois-des-Filion, le dossier du parachèvement de l’autoroute 19 sera en tête de liste. S’il s’est dit très heureux de l’appui du maire de Laval, il est très déçu de la récente mise en vigueur d’une voie réservée pour autobus sur l’accotement de l’autoroute 15, qu’il considère comme une «patente à bus».

«Avant, quand on faisait référence à une mauvaise idée, on disait que c’était une “patente à gosse”. Avec leur projet de voie réservée par intermittence sur l’accotement de l’autoroute 15, c’est tellement ridicule qu’on peut parler de “patente à bus”», a dénoncé le maire Paul Larocque.

Le maire, qui est en même temps le président de la Coalition du prolongement de la 19, estime que le gouvernement traite la population des Basses-Laurentides comme des citoyens de second ordre en patentant une voie réservée sur l’accotement, qui fonctionne aux heures de pointe, par sections, limitée à 50 km/heure et interrompue aux viaducs et aux sorties et entrées de route.
«C’est une situation, déplore-t-il, inefficace et dangereuse. Un automobiliste ne peut plus se servir de l’accotement en cas de pépin, car il va bloquer la voie réservée. En plus, les chauffeurs d’autobus devront compter sur la courtoisie des automobilistes piégés dans le trafic pour réintégrer les voies de circulation aux viaducs, aux sorties et aux entrées de route. La Société de transport de Laval a d’ailleurs refusé de participer à ce projet-pilote.»

Dans les faits, le maire Larocque croit que le gouvernement n’a plus le choix de prolonger la 19. «Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a donné son appui au prolongement de la 19. Il fait d’ailleurs partie de notre coalition. Il est très influent pour ce qui est des décisions gouvernementales. Si l’étude d’opportunité n’est toujours pas déposée, nous avons su que le ministère des Transports était en train de la bonifier.»
«Quand on croit à quelque chose, conclut-il, il ne faut pas lâcher le morceau. Il y a quelques années, nous prêchions dans le désert. Je peux vous dire qu’on nous connaît, maintenant, au ministère des Transports.»