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La Tournée Derek Aucoin à Boisbriand: des valeurs humaines à travers le baseball

Le baseball est le véhicule dont se sert Derek Aucoin pour former les jeunes.

La Tournée Derek Aucoin à Boisbriand: des valeurs humaines à travers le baseball

Publié le 26/07/2012

Tôt le matin du 18 juillet dernier, Derek Aucoin arpentait les allées du parc Charbonneau à Boisbriand. Bien qu'entouré d'une équipe qui l'accompagne dans la tournée qui porte son nom, il installait lui-même les banderoles de ses commanditaires, distribuait les t-shirts à chacun des jeunes participants à son camp de baseball et prenait le temps d'échanger avec leurs parents.

Plus tard dans la journée, il photographiera lui-même chaque baseballeur, une quarantaine en tout, venu suivre son enseignement de deux jours. Il est aussi celui qui lancera tout le concours des coups de circuit.

La mission que s’est donné Derek Aucoin en est une d’enseignement. Enseignement de valeurs humaines avant tout, nous confie le Boisbriannais d’origine. «Dès le début du camp, je dis aux jeunes que je n’aurai pas accompli mon boulot au niveau technique si, à la fin de la deuxième journée, ils n’ont pas progressé de 100 %. Mais au-delà des techniques, il y a les valeurs. Être un bon coéquipier, développer la confiance en soi, travailler en équipe, la résolution de problèmes et la gestion de la pression, c’est ce que je cherche à enseigner et le baseball est le véhicule dont je me sers pour ça», avance-t-il.

Pour ce faire, Derek Aucoin mise sur des vedettes junior locales, tout en profitant du regain de popularité de ce sport estival depuis les dernières années. Selon lui, il est important que les jeunes qui débutent puissent s’identifier à des joueurs qui leur sont accessibles. «En ce qui me concerne, mon rêve a pris naissance juste ici, quand j’avais 10 ans», indique-t-il en pointant la clôture qui longe la ligne du premier but et du champ droit. L’ex-voltigeur des Expos de Montréal, Andre Dawson, s’était présenté au parc Charbonneau pour remettre un prix dans le cadre d’un tournoi de balle-molle. C’est après lui avoir serré la main que Derek Aucoin a décidé qu’il voulait devenir un joueur de baseball.

On connait la suite… Aucoin a signé un contrat avec les Expos 9 ans plus tard, organisation pour laquelle il a évolué durant 8 ans comme lanceur. Il fut rappelé par le grand club en mai 1996. Il a alors effectué deux sorties au monticule, totalisant deux manches et deux tiers, maintenant une moyenne de points mérités de 3,38. Il a, par la suite, évolué dans l’organisation des Mets de New York durant une saison.

Derek Aucoin a donc vu à ce que des joueurs et des entraîneurs des Bisons de Saint-Eustache, de la Ligue de Baseball junior élite du Québec, l’accompagnent à Boisbriand la semaine dernière. Des membres des Capitales junior avaient fait de même à Québec, comme Michel Rochefort, une institution du baseball dans la région du Suroît, l’avait fait à Châteauguay.

L’idée d’un camp de baseball lui est venue l’automne dernier, alors qu’il assistait aux assises de Baseball Québec. «Nous étions 60 000 joueurs au Québec dans les années 1980. Ce nombre a chuté à moins de 10 000 il y a quelques années, avant de remonter à 28 000 présentement. Il fallait que je fasse quelque chose et que ce quelque chose se tienne dans les régions».

Si Derek Aucoin ne croit pas au retour du baseball majeur à Montréal, il est d’avis que l’implantation d’équipes professionnelles de calibre inférieur constitue la solution pour capter l’attention des jeunes et des familles. «Les Capitales de Québec vont très bien et Trois-Rivières aura également son équipe dans la ligue Can-Am l’an prochain. Le calibre de jeu est excellent et assister à un match représente une belle sortie familiale à prix abordable. Une équipe dans notre région? Pourquoi pas!».

Fort d’une douzaine d’années d’expérience comme clinicien du baseball dans la région de New York, Derek Aucoin entend poursuivre sa mission au Québec dans les années à venir. Après l’entrevue qu’il nous a généreusement accordée durant l’heure du lunch, celui qui est récemment devenu père de famille est retourné sur le terrain avec les participants, toujours sous le regard attentif des parents et de quelques observateurs. Parmi ces observateurs, il y avait sa mère, son épouse Isabelle, ainsi que leur fils, un magnifique bébé âgé de trois mois, prénommé… Dawson. Comme quoi les rêves peuvent parfois s’étirer bien au-delà de l’objectif visé.