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Une période de questions théâtrale

Une période de questions théâtrale

Publié le 17/04/2009

Dans la vie parlementaire, la période de questions est un moment-clé du processus démocratique. Pendant près d’une heure, les différentes formations politiques peuvent poser des questions d’actualité aux ministres ou encore interpeller le gouvernement sur une problématique précise.

Avec quatre formations politiques, la période de questions devient une arène où tous les coups sont permis. Du balcon de la Chambre des communes, on note que l’ambiance est loin d’être conviviale. Tellement qu’on s’empresse de prendre les écouteurs installés sur le siège pour tenter de suivre les échanges.

Malgré la pertinence des questions, on observe que plusieurs députés sont occupés à lancer des insultes individuelles à un membre du gouvernement. Parmi les formations politiques les plus indisciplinées, on remarque les membres du Bloc québécois, et particulièrement le chef, Gilles Duceppe.

En effet, au lieu d’écouter la réponse du ministre, le député de Laurier–Sainte-Marie lance systématiquement des commentaires négatifs au ministre. Le but de la démarche: déconcentrer l’adversaire pour l’amener à commettre une erreur.

Du balcon de la Chambre des communes, la période de questions ressemble à une pièce de théâtre improvisée. «Ç’a été un choc pour moi, qui venait du milieu de l’éducation, de voir comment se déroulaient les débats à la Chambre des communes», d’expliquer Diane Bourgeois, députée de Terrebonne-Blainville, précisant que les élèves font preuve de beaucoup plus de discipline.

Le Blackberry sur les banquettes

Autre phénomène intéressant, la présence du Blackberry sur les banquettes de la Chambre des communes. En effet, il est marquant de constater comment l’ensemble des députés navigue sur Internet pendant les travaux au Parlement. Du haut du balcon de la Chambre des communes, on remarque que les députés sont occupés à «pitonner» leur téléphone pendant une intervention en Chambre. Tellement, que même le président de la Chambre, Peter Milliken, qui s’y affairait, a été interpellé par un page venu l’aviser qu’un député francophone désirait déposer une lettre et demandait l’approbation de la Chambre.