Les musiciens s’installeront dans l’atrium de l’établissement sis au 120, boulevard du Séminaire, et l’entrée est gratuite pour y entendre un solide interprète et un compositeur qui en est à son troisième disque, que l’on prévoit pour l’automne prochain, ou tout au plus au début de 2013.
Il a déjà produit The Boilerman, en 2004, puis Big City, en 2006, et la fougue comme la consistance de ses compositions sont des constantes. Le troisième devrait être simplement éponyme.
Le guitariste s’exécute sur une superbe Beauregard toute neuve et destinée à devenir un instrument de collection. C’est dans le style hard bop et mainstream qu’il s’évertue, flanqué de Frédérique Alary à la contrebasse et appuyé par Yves Boisvert à la batterie.
Le guitariste est reconnu pour sa virtuosité et l’agilité de son jeu, et ses compositions exploitent superbement ces rares qualités cultivées au fil des décennies de pratique, mais ses acolytes auront aussi droit à leur part de jeu. «Je fais toujours une place aux impros des musiciens, et surtout en trio», résume Michel Morissette, qui se promet une heure trente d’exploration musicale intensive.
Il faut savoir que le musicien a déjà plus de vingt-cinq participations au Festival de jazz de Montréal, depuis les premiers jours de l’événement, et qu’il a volé jusqu’en France sur la notoriété qu’il s’y est acquise.
Il s’est notamment produit au Sunrise, à Paris, et au Mandala, à Toulouse, ainsi qu’à Chambéry jusqu’au RoundMidnight, à Limoges, de même qu’à Lauzerte et au Club de jazz de Savoie, à Chambéry.
On y va sans réservation et l’entrée est gratuite pour du jazz de haut niveau. Les guitaristes seront certes intéressés de voir une Beauregard entre les mains d’un instrumentiste capable d’en tirer les plus belles sonorités et d’en parcourir les frettes avec une vitesse foudroyante.
À la fois mature et toujours aussi impétueux, le sens du rythme est inné chez Michel Morissette et la fluidité du jeu témoigne d’une pratique et d’une recherche musicales incessantes, et ce, pour notre plus grand plaisir.
Le concert est prévu à compter de midi jusqu’à 13 h 30.

C’est Mélanie Rodi qui brise courageusement la glace en interprétant avec fougue J’ai vu, empruntée à Niagara. Elle est suivie sur scène par Emma-Elle Paterson, qui s’attaque à un gros morceau, soit Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion, qu’elle a rendu avec douceur, nuances et une assurance tranquille.
L’humoriste Sidney Ouellet y va ensuite d’un trop bref passage sur le plateau, analysant d’un œil vif les comportements parentaux. Avec leur numéro théâtral La photo, Éliane Léveillé et Yasmine-Audrey Lounousse racontent les déboires d’un douanier aux prises avec une passagère un peu particulière, tandis que Jessica Cloutier interprète Le chant du cygne avec une belle sensibilité. Alexandre Lemieux reprend quant à lui J’te mentirais de Patrick Bruel, impressionnant la foule par l’intensité de son interprétation et sa voix étonnamment mature.
Les musiciens Philippe Bebnowski-Roy, Marc-André Boulet, Marc-Antoine Lazure et Nicolas Côté génèrent l’enthousiasme avec le rock lourd, lancinant et maîtrisé de leur pièce Nightmare. Ils cèdent la place à un autre groupe, composé des frères Anthony, Patrice et François St-Amour, Maxime Morin et Stéphanie Fournier. Sympathiques et décontractés, ils prennent le temps de s’adresser au public avant de livrer leur entraînante composition Quel côté choisir?
Les plus jeunes participantes, Carolane Lévesque et Carmen Oniga, avec justesse et une gestuelle chorégraphiée, proposent Je prends ma place, tirée de Mixmania 2. Enfin, ce sont Geneviève Lajeunesse et Antoine Boisier-Michaud qui ferment le volet compétition de la soirée, en douceur, dans un duo guitare-voix à la technique léchée, reprenant Quand tout ça sera fini d’Annie Villeneuve.
Le volet Hors-concours réunit quant à lui les «coups de cœur du public» des finales locales, bataillant amicalement pour le titre du coup de cœur des coups de cœur. C’est le Rock’n Roll Band de Laurence Amos, Tristan Lacombe et Sébastien Provençal qui l’emporte, rythmé, original, exploratoire et franchement excellent. Parmi les participants en lice, Antoine Boisier-Michaud chante une Ben l’oncle soul jazzée et sympathique, alors que Les feuilles mortes d’Annie Goudreau-Roy sont empreintes d’une mélancolie dramatique et que la Dure journée d’Audrey Painchaud et Laurie-Anne Blanchette dénonce l’intimidation à l’aide de mots puissants de simplicité.
Jean-Christophe Dalpé-Richard, Catherine Liboiron, Audrey Morache, Alice Gascon et Elisabeth Rufiange parodient le défunt jeu télévisé Coup de foudre, dans Au secours mon amour, terminant la soirée sur une note théâtrale.
L’annonce des gagnants met ensuite fin au suspense en récompensant Roxanne Bacon et son Chant tyrolien de papa, dans la catégorie Interprétation, Daniel Mulumba, David Mulumba, Lendy Millien, Nervens Dermosthène et Jovany Germain, dans la catégorie Auteur-compositeur-interprète, pour leur rap Pour Maman, ainsi que le kata musical All In, de Cynthia et Stéphanie Kovacs, en Danse-expression corporelle.

Les détails de la finale régionale

C’était dimanche dernier, en après-midi, alors que la Société de musique viennoise faisait salle comble pour clôturer sa saison avec cette artiste absolument étonnante, dans un concert intitulé Aimer, boire et chanter, lequel explorait les traditions viennoises, à commencer par les partitions de Johann Strauss.
Et le baryton Peter Hana complétait cette production pour une sixième tournée internationale conjointe avec l’Ensemble Transatlantik Schrammel, que les Viennois eux-mêmes trouvent de très haut niveau.
«Les siffleurs comme les doodle font partie de la tradition schrammel», d’expliquer le directeur artistique Jean Deschênes, qui anime ses spectacles d’anecdotes historiques qui campent la réalité de ces musiques traditionnelles.
Et ce fut surtout un très bel auditoire qui a littéralement bondé la salle de l’église Sacré-Cœur pour cet ultime concert avant la reprise automnale.
Quoique le petit ensemble dédié à la musique schrammel sera de la programmation de la Ville d’arts, de culture et de savoir lors des pique-niques du village, donnés dans le jardin du Centre Drapeau-Deschambault. Il vous faudra surveiller la programmation de la Ville de Sainte-Thérèse pour en connaître la date.
La Société de musique viennoise offre par ailleurs une discographie très étoffée que vous pourrez consulter sur son site Internet, sous l’étiquette Janouk, et vous y retrouverez aussi les disques du trio Kaffeehaus et de l’Ensemble Strauss-Lanner.

Un midi jazz avec Michel Morissette