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Tel père, telle fille

(Photo Michel Chartrand)

Tel père, telle fille

Publié le 23/04/2009

Chez les Tessier, il n’y a pas que papa Yves qui fracasse des records, mais aussi la petite Léa, 8 ans, qui pratique le patinage de vitesse depuis déjà quatre ans.

Après avoir essayé quelques sports, le choix de Léa s’est arrêté au patinage de vitesse. «Mon père m’en a parlé et nous sommes allés voir de quoi ça avait l’air, a-t-elle expliqué. J’ai voulu essayer et j’ai adoré le sport.»

Ironiquement, bien qu’elle pratique également la natation et le taekwondo, elle a choisi un sport où il est de mise d’aller toujours plus vite sans se soucier des policiers.

Son père Yves, qui est policier à la ville de Blainville, a également touché au patinage de vitesse dans son jeune temps, mais de son propre aveu il n’avait pas le même talent que sa fille.

Cette année, Léa a récolté six médailles en six compétitions, dont une d’or, lors de la finale régionale de la région Ouest. Elle s’est présenté à Rivière-du-Loup, au début avril, pour participer au Festival Vives-Lames, qui se trouve à être le championnat provincial Liliane Lambert.
«Dans ma catégorie, il y avait des filles de 10 ans et j’ai fini cinquième», a-t-elle fièrement mentionné. Parmi les filles évoluant son niveau, elle aura pris le deuxième rang au Québec, seule Roxann Thériault, de Rivière-du-Loup, ayant été plus rapide.

Les temps qu’elle a réalisés au 333m et au 500m lui ont permis de s’emparer des records du Club. Le premier appartenait depuis huit ans à la Blainvilloise Alexandra Monette et le second à la Boisbriannaise Kloé Boily depuis 2004. D’ailleurs, Alexandra Monette a réussi le temps le plus rapide de l’année, au 500 mètres ,chez les juniors québécois, étant la seule a patiner sous la barre des 47 secondes, avec un chrono de 46,77.

Après la fille, place au père

Maintenant que la saison de patinage de vitesse est chose du passée, le paternel sort ses poids et se prépare en vue des Jeux mondiaux des policiers et pompiers, qui seront présentés au mois d’août à Vancouver.

En 2005, à Québec, il avait décroché le titre de champion du monde, mais il l’a perdu en 2007, à Adélaïde. Par contre, en 2008, il a battu le record du monde avec un poids de 12 livres, chez les 40 ans et plus, avec un lancer de 16m31.

C’est en 2001, qu’il a renoué avec la compétition, quand ses collègues sont revenus des Mondiaux de 2000 en lui disant que la compétition était intéressante.
«Je suis allé voir dans Internet les résultats du lancer du poids et j’ai remarqué que les distances obtenues étaient intéressantes. Aussitôt que je me suis remis de mes opérations au genou, je me suis remis à l’entraînement», a-t-il lancé.

Aujourd’hui, il est le porte-parole de la Fondation Athlétisme aux Jeux Internationaux Policiers et Pompiers et son engagement communautaire le motive au plus au point.
«Nous aidons des jeunes à poursuivre leur rêve, a indiqué le policier. Avec mon métier, j’ai un volet communautaire à assumer et ça m’aide à poursuivre quand ce n’est pas facile.»

Il se souvient d’une journée où un jeune athlète est venu le voir et lui a dit qu’il lui avait servi d’exemple. «Nous étions en train de nous échauffer et il est venu me voir en me disant qu’il allait s’inscrire à l’école de police et que j’avais été un modèle pour lui. Juste ça, c’est suffisant pour continuer.»

Après les Jeux mondiaux du mois d’août, il continuera sa préparation pour les championnats du monde civil en mars 2010, à Kamloops.