C’est du moins ce qu’a laissé entendre le maire Jean Bouchard devant la communauté d’affaires mirabelloise à l’occasion du traditionnel souper annuel qu’il tenait le 27 janvier dernier, au Complexe du Val-d’Espoir.
S’il déplore le sort de l’aérogare, M. Bouchard estime s’en être tiré à très bon compte pour sa première année de mandat comme maire. D’entrée de jeu, il a d’ailleurs promis de relancer le dossier du parachèvement de l’autoroute 13 et de persister pour que la gare de train de banlieue projetée puisse enfin voir le jour.
Malgré cela, il considère que l’année 2014 a été marquée de bons coups: l’adoption d’un nouveau Plan de développement de la zone agricole, la tenue d’un sommet consultatif réunissant les organismes communautaires locaux, l’instauration d’un programme de subventions des secteurs villageois, la mise en place d’un service de taxis collectifs et l’accès gratuit pour les Mirabellois aux parcs du Bois de Belle-Rivière et du Domaine-Vert.
La vigueur actuelle de la construction résidentielle, commerciale et industrielle contribue fortement à la richesse foncière de Mirabel, a aussi laissé savoir le maire Bouchard. Un apport d’un demi-milliard de dollars, notamment avec la construction du Mégacentre Premium Outlets Montréal et de 1 100 nouvelles unités de logement, qui apporteront, a-t-il dit, respectivement 120 M$ et 200 M$ en taxes dans les coffres de la Municipalité.
Alors que Mirabel a accueilli une vingtaine de nouvelles implantations en 2014, une dizaine d’autres devraient s’y installer au cours de l’année: Trévi, IGA, Synerca, Comact, Location Atlas, Condos industriels Jean-Pierre Meloche, CPE Colibri, Constructions Lussier & Fils, ainsi qu’une école primaire dans le secteur de Saint-Augustin.
S’il se montre fier de cet essor économique, le maire Bouchard l’est tout autant lorsqu’il observe le taux de croissance de sa population qui balance entre 37 % et 46 % depuis le début des années 2000. «La Ville est en constante croissance dans toutes les catégories d’activité avec une dette qui représente seulement un ratio de 1,86 % de notre richesse foncière uniformisée, nous plaçant ainsi en tête de file au sein des Basses-Laurentides», constate‑t‑il.
En dépit du pacte fiscal transitoire du gouvernement Couillard privant la Ville d’importants transferts financiers, le maire Bouchard affirme que son administration s’est montrée fort rigoureuse en établissant le budget municipal de 2015 pour ne pas diminuer les services destinés aux Mirabellois et hausser leur compte de taxes. «L’accroissement de nos richesses foncières collectives et les surplus dégagés au cours des dernières années permettent de geler tous les taux et tarifs en vigueur qui seront reconduits pour l’année 2015», a‑t‑il souligné.
«Force est d’admettre que Mirabel continue de jouer son rôle de moteur économique au sein des Basses-Laurentides, mais aussi à l’intérieur de la grande région métropolitaine», a‑t‑il conclu.