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Soudaine impasse entre Sainte-Thérèse et ses employés

Soudaine impasse entre Sainte-Thérèse et ses employés

Publié le 05/06/2009

Échue depuis le 31 décembre 2007, la convention collective liant la Ville de Sainte-Thérèse à ses employés (cols bleus et blancs) a depuis fait l’objet de plusieurs rencontres de négociation. Or, incapables de s’entendre, les deux parties se retrouvent soudainement devant une impasse, alors que les employés, réunis en assemblée générale, le lundi 1er juin dernier, ont décidé, par vote secret et dans une proportion de 92,6 %, de confier à l’exécutif syndical le mandat de déclencher la grève générale au moment jugé opportun.

Une décision éclairée, tranche Daniel Gauthier, président du Syndicat des employés(es) de la Ville de Sainte-Thérèse, compte tenu que les principaux enjeux encore en litige sont monétaires: les salaires et le fond de pension. Poursuivant, ce dernier estime que le Syndicat a fait des avancées significatives par rapport à ses demandes initiales, mais déplore que «la partie patronale reste sur ses positions et ne bouge pas d’un pouce».

Un point de vue que ne partage aucunement la directrice générale, Chantal Gauvreau, assurant au contraire que la Ville a fait preuve d’une grande ouverture face aux demandes du Syndicat. «Je ne comprends pas pourquoi ni comment les négociations ont pu se retrouver dans une telle impasse», a-t-elle ajouté.

Conciliation

Reste que la décision d’aller en grève demeure une option qu’aucune des deux parties ne souhaite voir se concrétiser. «L’objectif n’est pas de faire la grève, mais après 14 séances de négociation et plus de 30 jours de protestation très visible de la part des employés, l’employeur aurait dû comprendre le message», argue M. Gauthier.

Poursuivant, ce dernier affirme que les employés sont à ce stade-ci découragés. «Personne ne comprend la position de la Ville. D’autant qu’aucune autre rencontre de négociation n’est prévue et que la dernière rencontre, qui remonte au 27 mai, n’a duré que 10 minutes», déplore-t-il.

Par ailleurs, une demande en conciliation vient d’être logée par la Ville, ce qui devrait permettre aux deux parties, espère Mme Gauvreau, de trouver un terrain d’entente et d’éviter la grève. «Le conciliateur a une bonne idée de ce qui se passe dans le marché. Il pourra ensuite faire ses recommandations. Ça va sûrement nous aider», a-t-elle conclu.

Bien que réfractaire à l’idée de la conciliation, le président du Syndicat assure toutefois qu’il collaborera à la démarche. «Si c’est la voie que veut prendre la Ville, on va la prendre aussi et on va essayer de régler les choses», a-t-il déclaré.

Dans l’immédiat, le comité de mobilisation du Syndicat est à préparer la liste des services essentiels qu’il soumettra à l’employeur et au Conseil des services essentiels, au cours des prochaines semaines. Rappelons que le Syndicat des employés(es) de la Ville de Sainte-Thérèse (CSN) compte 125 membres et qu’il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le dernier conflit de travail remonte à 1978.