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Relève: en affaires grâce à un prêt sans garantie ni intérêt

La directrice de la CCITB, Cynthia Kabis.

Relève: en affaires grâce à un prêt sans garantie ni intérêt

Publié le 10/08/2012

Si leur projet d'entreprise répond aux critères spécifiés, les jeunes entrepreneurs de la région pourraient recevoir une aide financière sans garantie ni intérêt ainsi qu'un accompagnement durant trois ans pour démarrer leur entreprise par le biais du nouveau programme Prêt à entreprendre.

Lancé le 11 juin dernier par six partenaires (le ministère du Développement, de l’Innovation et de l’Exportation, la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Mouvement Desjardins – incluant Capital régional et coopératif Desjardins –, la Fédération des chambres de commerce du Québec, la Fondation de l’entrepreneurship et Québecor), ce programme disposera d’une enveloppe budgétaire de 7 M$.

La Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville devra, quant à elle, administrer une somme de 100 000 $ par année pour les trois territoires lui ayant été confiés pour ce programme: Laurentides, Lanaudière, Outaouais.

En accédant à ce programme, l’entrepreneur recevra un prêt de 30 000 $ sans remboursement durant trois ans. Il devra cependant avoir remis la totalité de la somme prêtée cinq ans plus tard. Si plusieurs partenaires participent au projet entrepreneurial, la somme allouée pourrait alors gonfler jusqu’à 90 000 $.

«Le programme Prêt à entreprendre va certainement aider nos entrepreneurs», affirme Cynthia Kabis, directrice de CCITB, qui sait à quel point le financement constitue le principal problème de la relève.

Caroline Mercier qui est chargée de projets spéciaux à la CCITB, ajoute pour sa part que le programme Prêt à entreprendre apportera bien davantage qu’une aide financière.

«Avec le prêt, il y aura de l’accompagnement de mentors (du Réseau M) et le jumelage sera approprié. Il y aura un comité d’experts que l’entrepreneur pourra consulter à quelques occasions durant l’année. Cela n’existait pas avant, explique Mme Mercier. Nous voulons aller chercher les champions de l’entrepreneuriat et participer au développement de leur entreprise en leur offrant une expertise.»

Mais qui dit champion, dit aussi sélection. Il y aura beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

La nouvelle s’étant rapidement répandue, la CCITB a reçu plus de 70 demandes en quelques semaines. Le comité régional se penche en ce moment sur chacun des dossiers présentés et fera connaître le nom des candidats sélectionnés tout au long de l’année.

Certains secteurs d’activité ont été carrément écartés: le secteur immobilier, l’exploitation minière, le redressement d’entreprise, le secteur financier, le commerce de détail à site unique ainsi que le travail autonome. L’aspect innovateur du projet entrepreneurial risque donc d’être un élément décisif dans le choix final.