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Querelle autour d’un sens unique

Querelle autour d’un sens unique

Publié le 27/08/2010

La dernière séance du conseil municipal de Blainville s’est déroulée non sans quelques turbulences, le mardi 24 août dernier.

Déjà, avant même le début de la séance, plus d’une centaine de citoyens mécontents du quartier du Blainvillier avaient pris d’assaut la salle du conseil afin d’assister à la présentation d’un projet de développement dans leur secteur. La séance a finalement débuté à 20 h, avec 30 minutes de retard. Un peu plus de 150 citoyens insatisfaits provenant du quartier de la Renaissance se sont aussi déplacés afin de faire entendre leurs voix aux élus municipaux. La raison: un changement de signalisation routière sur la rue de Joutel.

Le 9 août dernier, la Ville de Blainville a décidé d’instaurer un sens unique sur la rue de Joutel. L’idée est venue du conseiller du secteur, François Garand. Le sens unique avait pour but de réduire la circulation routière sur cette voie résidentielle. «Depuis 1997 qu’il y a des discussions concernant cette artère», a indiqué le maire de Blainville, François Cantin.

Selon les explications de l’administration municipale, il semble qu’au moment de développer ce secteur, l’entrepreneur avait construit une rue alternative, non prévue au plan de développement, pour bonifier la circulation. Toutefois, cette rue n’a jamais été détruite par la suite. «Cette rue n’est pas faite pour accueillir autant de circulation routière», d’expliquer le maire de Blainville.

Pour remédier à la situation, la Ville a commandé une étude de circulation. Trois pistes de solution ont été présentées: fermer la rue, empêcher les automobilistes de tourner ou encore faire un sens unique vers le sud. «Les gens sont mécontents, car on vient briser la routine de circulation. Pour nous, c’est la sécurité qui prime avant tout», d’insister le maire de Blainville, rappelant que l’instauration d’un sens unique est un projet pilote pour une durée d’un an.

Au chapitre des inconvénients, les citoyens du nord s’opposent à devoir faire 1,8 kilomètre supplémentaire pour rentrer à la maison le soir, à cause du sens unique. Pour atténuer la vague de mécontentement, les citoyens demandent à la Ville de tenir une séance de consultation afin d’arriver à une solution alternative.