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Placide Munger l’a échappé belle

Placide Munger l’a échappé belle

Publié le 25/09/2009

Deux jeunes policiers de Blainville, Roxane Alarie et Vanna So, se rappelleront toute leur vie du matin du 17 juillet 2009, alors qu’ils ont sauvé la vie d’un homme de 56 ans, Placide Munger, victime d’un arrêt cardiorespiratoire.

L’évènement est survenu à 6 h 30 le matin. Dormant tranquillement, la conjointe de la victime, Martine Drapeau, s’est réveillée subitement lorsqu’elle a eu connaissance d’irrégularités respiratoires de son conjoint. Sans succès, elle a tenté de réveiller ce dernier avant de saisir le téléphone pour appeler les secours.

D’une rapidité remarquable, les deux jeunes policiers du Service de police de Blainville ont répondu à l’appel en moins de 2 minutes 58 secondes, un délai exceptionnel qui a permis les interventions nécessaires. «C’est un peu par hasard que nous étions très proches leur domicile. Rapidement, dès que nous avons reçu l’appel, nous nous sommes dirigés à l’adresse», d’expliquer Vanna So, policier depuis deux ans à Blainville.

Une fois sur les lieux, les deux policiers ont saisi l’appareil de défibrillation qui se trouvait dans leur véhicule de patrouille. «Ça s’est fait tout seul. Je me suis dirigée à la tête de la victime et mon collègue a fait les autres gestes. Nous avons agi très rapidement sans même réfléchir», de confier Roxane Alarie, policière depuis mai 2009.
Âgés tous deux de 24 ans, les deux policiers ont eu la chance de rencontrer Placide Munger, le 19 septembre dernier, au poste de police de Blainville. Un moment émouvant pour les policiers et la victime. «Personnellement, je ne me souviens de rien. Un peu à l’hôpital, mais très peu», de confier le miraculé, visiblement fier de faire la rencontre de ses deux héros.

Selon les explications médicales, Placide Munger a été sauvé grâce à deux facteurs: le délai réduit d’intervention ainsi que la présence d’appareil de défibrillation externe automatisé dans le véhicule de police. «Avant l’arrivée des ambulanciers, nous avons eu le temps de brancher l’appareil et de donner une première charge», de préciser Vanna So, indiquant que la première charge a réanimé la victime.

Au Québec et au Canada, encore peu de municipalités et de services de police équipent les autos-patrouilles d’appareil de défibrillation. À Blainville, l’administration locale a décidé, il y a moins d’une année, d’acheter plusieurs appareils et d’offrir de la formation, pour son utilisation, au plus grand nombre possible de citoyens et d’employés de la Ville. «C’est le Service incendie qui est chargé de donner la formation. En moins d’un an, le Service a donné de la formation à plus de 200 employés», de confier Mélanie Ouimet, pompière et instigatrice du projet auprès de la municipalité.

Bien droit sur ses jambes, avec un stimulateur cardiaque en bonus, Placide Munger a cherché ses mots pour témoigner de sa joie et de son admiration envers ses deux héros. «Je ne sais pas quoi dire, à part merci», de dire le Blainvillois.

Pour la conjointe de Placide Munger, Martine Drapeau, les deux policiers ont fait preuve d’un sang-froid remarquable et d’une technique inouïe lors de leur intervention. «J’ai croisé un policier d’une autre municipalité, il y a quelques jours. Je lui disais que des policiers de Blainville avaient sauvé la vie de mon conjoint. Il m’a dit que nous avons eu de la chance et que les policiers de Blainville sont privilégiés d’avoir de tels appareils dans les véhicules de patrouille», de conclure cette dernière.