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Patrice Laliberté tourne à Blainville: <em>Le cycle des moteurs</em>

Le réalisateur Patrice Laliberté en compagnie de ses jeunes vedettes.

Patrice Laliberté tourne à Blainville: Le cycle des moteurs

Publié le 07/08/2012

La violence transmise au fil des générations. Voilà le thème qu'aborde le réalisateur Patrice Laliberté dans Le cycle des moteurs, le court-métrage qu'il vient de filmer à Blainville, son patelin.

Ce n’est pas la première histoire à être tournée par la caméra par Patrice Laliberté, qui a étudié l’art de la direction photographique à l’UQAM.

Au cours des dernières années, il a notamment réalisé la série Web Offre d’emploi pour Lib.TV, qui lui a valu une nomination au Gala des Olivier 2012, et son court-métrage Laisse don’ faire a été vendu à la chaîne de télévision russe egoist.tv.

Avant de reprendre le tournage de séries Web, à l’automne, Patrice désirait se consacrer à un projet plus personnel qu’il concevrait de A à Z. «J’avais envie d’un projet plus atypique, qu’on ne voit pas en court-métrage», raconte devant un café, le réalisateur, maintenant habitué aux exigences de la télévision.

Question de faire les choses un peu différemment, il a donc utilisé une structure narrative «cassée», un amalgame de plusieurs univers.

Tourné en bonne partie au parc de la Seigneurie et au parc de Blainville, Le Cycle des moteurs met en scène Guillaume Laurin, Alexandre Lavigne, Luc Bourgeois, Yves Trudel et Frédéric Lapierre, des gars du coin, auxquels se sont ajoutés des joueurs de l’Association de baseball mineur de Blainville.

En huit minutes, on y voit deux jeunes hommes se remémorant des souvenirs d’enfance avec leur père, avec la violence en fond de trame, celle se transmettant de père en fils. Celle conduisant à la perte de l’innocence.

Patrice Laliberté n’a toutefois pas cherché à creuser l’analyse psychologique plus loin. Pour lui, la violence représente simplement un outil cinématographique servant d’exutoire aux gamins devenus adultes. «Il y a un élément séducteur dans la violence. Lorsqu’elle est imagée et fictive, elle n’est pas très dangereuse en soi», pense le cinéaste, qui avoue l’utiliser souvent dans ses films.

Ce dernier dit avoir été inspiré par Gummo, le film américain tourné en 1997 par le réalisateur Harmony Korine où une violence subtile, sans effusion de sang, est omniprésente tout au long de l’histoire.

Après dix ans d’expérience derrière la caméra, celui qui a commencé sa carrière en tournant pour Kino 640 voit grand. Son film, il le prépare pour les festivals de Cannes, Toronto et, pourquoi pas, celui de Sundance 2013. «Évidemment qu’il y a une part de rêve dans cela. Mais si ça ne se fait pas, on aura essayé», dit-il, confiant malgré tout.

En septembre, Sympatico invitera par ailleurs ses membres à visionner la toute dernière série Web de Patrice, La boîte à malle, proposée en 100 capsules de 30 à 60 secondes. Grâce aux fonctions interactives, les internautes pourront même s’intégrer dans la capsule, en remplaçant le visage de l’un des personnages par le leur. Un concept inusité, il va sans dire.

Quant aux citoyens de Sainte-Thérèse, ils devront patienter jusqu’après les fêtes pour voir leurs vedettes locales sur grand écran. C’est seulement en janvier que Patrice Laliberté et son équipe procéderont à l’avant-première du film Le cycle des moteurs.