Escorté par la police, le groupe s’est rendu à la Plaza Sainte-Thérèse, là où trois porte-parole ont été autorisés à entrer afin de rencontrer une représentante du ministère et lui remettre une lettre signée par leur association.
«La semaine dernière, la ministre Michelle Courchesne a annoncé une hausse des frais de scolarité pour le cégep et l’université. L’Association générale des étudiantes et étudiants du collège Lionel-Groulx a réagi et souhaite lui remettre cette lettre. Aujourd’hui, c’est le début. On se mobilise», a déclaré l’un des porte-parole du groupe, Charles Bicari.
La lettre en question fait état, en substance, de la position de l’Association face à la hausse anticipée, mais les auteurs souhaitent aussi réagir aux propos tenus par la ministre et rapportés par un journaliste de La Presse. «Le 11 février dernier, selon La Presse, la ministre Courchesne a affirmé qu’il y avait un consensus concernant les frais de scolarité qui était en train de se mettre en place au Québec. Elle a aussi ajouté que le consensus excluait les étudiants», explique M. Bicari.
Or, c’est sur ce point précis que l’Association souhaite réagir. «Un consensus concernant les hausses de frais de scolarité, sans la participation étudiante, ne peut être considéré comme tel. La négligence volontaire des principaux concernés est une attaque directe à la démocratie et à la solidarité sociale», peut-on lire.
Mandat de gratuité scolaire
Un peu plus loin dans la lettre, on mentionne que «les droits de scolarité élevés au Canada, hors Québec, n’ont pas empêché un endettement considérable des universités et des étudiants (près de 30 % ont une dette de plus de 25 000 $ à la fin de leurs études, selon Statistiques Canada)».
Rappelant le mandat de gratuité scolaire de l’Association générale des étudiantes et étudiants du collège Lionel-Groulx, ses membres «dénoncent cette aberration et se mobilisent aujourd’hui, le 17 février 2010», termine-t-on.
Soulignons qu’advenant une hausse, aucun détail entourant le montant de la facture qui serait refilée aux étudiants n’a encore été divulgué. Quant à la représentante du ministère, Sylvie Durocher, après avoir écouté les porte-parole et lu la lettre, elle a assuré que la missive serait remise à Mme Courchesne et que le dossier suivrait son cours. «On a tous le droit de faire connaître sa position et de revendiquer», leur a-t-elle signifié.