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L’incroyable Marc-André Tourigny

Photo Yves Déry

L’incroyable Marc-André Tourigny

Publié le 05/12/2008

Un peu comme Bruce Banner qui se transforme en Hulk lorsqu’il se fâche, le Térésien Marc-André Tourigny a subi une véritable métamorphose dernièrement.

Après un début de saison très moyen, le numéro 20 des Nordiques est littéralement sorti de sa torpeur. Même qu’il n’en finit plus de faire allumer la lumière rouge derrière le gardien adverse, à un point tel que la Ligue de hockey Junior AAA du Québec l’a élu en tant que joueur offensif du mois de novembre.

Statistiques éloquentes

Pendant la période ciblée, il a notamment été élu joueur offensif de la semaine à deux reprises, grâce à des statistiques fort impressionnantes : 7 buts et 16 mentions d’assistance pour un total de 23 points, incluant un but gagnant et une différentiel de +7, en seulement 7 joutes.
À la fin du mois octobre, Marc-André Tourigny n’était pas le meilleur marqueur de son équipe, alors que maintenant, son total de 47 points le place largement en avance sur son plus proche aspirant, son complice de toujours, Jean-Philippe Leblanc, qui de son côté compte 33 points. Cette ascension phénoménale permet également à Tourigny d’être le huitième meilleur marqueur du circuit Junior AAA.

Mais que s’est-il passé pour que le joueur au petit gabarit subisse une telle transformation? «Je crois que je profite plus de mes chances de marquer. Je suis aussi obligé d’admettre que l’acquisition de Jean-Philippe Leblanc m’a remis sur le bon chemin. Le fait que nous soyons jumelés de nouveau m’a permis d’être moins surveillé, ce qui me laisse plus d’espace pour manœuvrer», explique le principal bénéficiaire de cette transaction majeure qu’a bâclée le directeur-gérant et entraîneur-chef des Nordiques, Jean-François Sénéchal, le 10 novembre dernier, avec les Condors de Kanawakee.

Il y a environ deux mois, Marc-André Tourigny vidait son sac en déclarant que les Nordiques n’avaient pas les munitions nécessaires pour aller très loin cette année. Pense-t-il encore la même chose aujourd’hui?
«Je disais ça surtout parce que je trouvais que l’effort faisait défaut, surtout chez les vétérans comme moi, Guillaume Durand, Guillaume Tartre et Anthony Pittarelli. Or, nous jouons tous les quatre de l’excellent hockey depuis un certain temps et nous voyons les résultats. Cependant, je crois encore qu’il nous manque des petits détails si nous voulons aller jusqu’au bout», rétorque l’attaquant.

Merci à Gino Jacques

Marc-André Tourigny n’a pas manqué l’occasion qui s’offrait à lui de remercier Gino Jacques, cet entraîneur-adjoint petit format, mais ô combien efficace selon les propos de la grande majorité membres de l’organisation.
«Depuis l’arrivée de Gino Jacques pour seconder Jean-François (Sénéchal), notre système de jeu est beaucoup mieux structuré qu’avant. De mon côté, mon jeu défensif s’est grandement amélioré depuis qu’il est là. Il réussit aussi à tous nous motiver», souligne-t-il.

Par ailleurs, les récents succès de Marc-André Tourigny ont fait écarquiller les yeux de dépisteurs pour les universités américaines, tout particulièrement ceux du collège Merrimack, une institution de division 1, dans la NCAA, située en banlieue de Boston. «Ils sont vraiment intéressés. Ils viennent souvent me voir jouer. C’est cependant à moi de mettre les efforts nécessaires sur le plan académique», confie celui qui effectue des cours à distance, dans le but de poursuivre son rêve de suivre un jour les traces d’un certain Martin Saint-Louis, jadis considéré comme trop petit pour cheminer dans le hockey.