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Les parulines, oiseaux spectaculaires

Les parulines, oiseaux spectaculaires

Publié le 06/05/2011

Des petits oiseaux élancés et colorés, constamment en mouvement à la recherche d’insectes, voilà le profil des parulines, une famille diversifiée qui comprend quelque 30 espèces au Québec.

Le plumage de ces oiseaux est agrémenté de couleurs voyantes, souvent du jaune, mais également du rouge, du bleu, du vert et autres teintes.

En provenance des tropiques, les parulines migrent dans nos régions afin de se reproduire. La plupart des espèces séjournent ici pour une courte période d’environ quatre mois (début mai à fin août), le temps de nicher et d’élever une famille.

Selon l’espèce, la taille varie de 11 à 15 centimètres. Par comparaison, une mésange à tête noire, à la silhouette plutôt rondelette, a une envergure moyenne de 13 centimètres.

Les parulines se nourrissent de mouches, de pucerons, de sauterelles et autres «bibittes». Certaines espèces dévorent des nuées de tordeuses des bourgeons de l’épinette, jouant ainsi un rôle très utile. La majorité des espèces construisent un nid en forme de coupe, bien caché dans la végétation.

Alertes et sveltes, elles ont le bec fin, de courtes pattes et se tiennent dans le feuillage épais. De par leur rapidité et leur comportement, elles sont difficiles à voir. Observer une paruline est un véritable trophée visuel pour l’ornithologue en herbe. Voici le portrait des espèces observées le plus fréquemment dans les Basses-Laurentides:

Paruline jaune

Éclatante de jaune sous le soleil, la paruline jaune a l’allure d’un canari exotique. Ce petit bijou emplumé peut être contemplé dans les buissons et les jardins situés près d’un cours d’eau.

Son nid est souvent visité par le vacher à tête brune, oiseau parasite qui dépose ses œufs dans un nid étranger. Ingénieuse et laborieuse, la paruline jaune façonne un nouveau nid au-dessus de l’ancien pour assurer l’éclosion de ses propres oisillons.

Paruline bleue

Oiseau racé, la paruline bleu étale sa gorge noire, son dos bleu et son ventre blanc dans la partie inférieure des arbres. Elle rayonne dans les forêts mêlées de feuillus et de conifères.

Paruline flamboyante

Oiseau noir luisant aux éclats d’orangé sur les ailes et la queue, la paruline flamboyante déploie son coloris dans les jeunes érablières et autres forêts en croissance.

Paruline masquée

Oiseau jaune et vert au masque noir, la paruline masquée fréquente les broussailles humides. Son chant rapide très sonore est aussi spectaculaire que sa parure colorée.

Paruline à flancs marron

Ce petit oiseau d’à peine douze centimètres en moyenne arbore cinq couleurs sur son corps. Jaune, vert, blanc, noir et marron ornent la paruline à flancs marron qui vit principalement dans les clairières et les boisés en regain.

Paruline à croupion jaune

Dos gris et bleu, calotte citron et croupion jaune, la paruline à croupion jaune séjourne dans les forêts mixtes.

Elle est la première à arriver au printemps et la dernière à partir à l’automne. Elle peut parfois glaner un morceau de suif aux mangeoires.

Paruline noir et blanc

La paruline noir et blanc porte bien son nom avec sa gorge noire et ses raies blanches et foncées. Elle recherche sa pitance en arpentant les troncs et les grosses branches des arbres.

Paruline couronnée

La Paruline couronnée porte mal son appellation. En effet, sa petite couronne orange sur la tête est difficile à voir, souvent masquée par les plumes. Cet oiseau au dos verdâtre et à la poitrine rayée a la particularité d’être souvent au sol. Elle aime les forêts de feuillus où elle fait résonner son chant rythmé.

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est vice-président de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi conférencier et rédacteur en chef du bulletin L’Oriole, publié par cet organisme. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com