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Le programme DIMOS en phase d’implantation

Le programme DIMOS en phase d’implantation

Publié le 10/09/2010

La pétition pour décrier la révision du programme DIMOS par l’Agence de santé des Laurentides, mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale par Marc Girard, connaissait récemment un bond de 200 inscriptions en deux jours, atteignant ainsi plus de 550 signataires.

Une chose est claire, non seulement les bénéficiaires éjectés du programme s’organisent, mais des groupes sympathisants et l’opposition péquiste les appuient.

Rappelons que ce père de trois enfants atteint de sclérose en plaques s’insurgeait contre cette «façon brutale de mettre en place un nouveau cadre normatif», pour reprendre ses propos, puisqu’il avait alors perdu son soutien de quatre heures d’aide domestique par semaine et autant pour la préparation aux repas, à la suite de la réévaluation de son dossier.

La semaine dernière, c’est le député péquiste de Groulx, René Gauvreau, qui se faisait le défenseur des perdants de cette gestion resserrée des services à domicile, en y allant d’un point de presse en compagnie de Marie-Josée Gagnon, du bureau du député de Blainville, Daniel Ratthé. René Gauvreau y allait alors d’une lettre publique intitulée Déshabiller Paul pour habiller Jacques.

Le Centre de santé et de services sociaux estime à 8 M$ le manque à gagner en financement annuel du maintien à domicile pour la MRC de Thérèse-De Blainville, de souligner René Gauvreau, et le directeur du Centre de santé et services sociaux (CSSS) Thérèse-De Blainville, André Poirier, nous avait confirmé que plus de 1 000 personnes étaient en attente d’un premier service.

«C’est là qu’entre en jeu le nouveau cadre normatif, plaide René Gauvreau. En diminuant les soins à domicile chez certains patients, le CSSS peut maintenant offrir ces mêmes heures à quelques patients sur la liste d’attente. Les statistiques sont embellies.» Et le député de Groulx entend bien ramener le sujet à l’Assemblée nationale, face au gouvernement Charest, dès l’ouverture des travaux du 21 septembre.

Il faut savoir qu’une quinzaine de plaintes à propos du programme DIMOS ont été acheminées auprès du député qui est aussi membre de la Commission de la santé et des services sociaux.

Entre-temps, André Poirier avait promis que le plaignant serait rencontré afin de normaliser sa situation, ce qui fut fait.

On a donc proposé à Marc Girard une phase de transition de trois mois, mais à 75 % des services dont il bénéficiait avant ladite réévaluation. Il semble aussi que l’ensemble des personnes inscrites au programme Déficience intellectuelle, motrice, organique, sensorielle (DIMOS) aient aussi été approchées, afin d’atténuer le choc économique de ces coupures de services de soutien à domicile. «Cette proposition ne règle pas le problème des coupures», note cependant Marc Girard.

Nous avions par ailleurs communiqué avec l’attachée du ministre de la Santé et des Services sociaux, Guy Bolduc, qui défère toute autorité à l’Agence de santé des Laurentides, en ce qui a trait à la gestion des programmes.

Pour signer la pétition, vous devez aller sur [www.assnat.qc.ca]; ensuite cliquez sur <Exprimez votre opinion>, sur la barre bleue en haut de page; puis vous cliquez encore sur «Lancer, signer ou consulter une pétition», dans la colonne de gauche; puis suivez finalement les trois étapes.