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La contribution des paysages et l’appartenance à un lieu

(Photo Michel Chartrand))

La contribution des paysages et l’appartenance à un lieu

Publié le 19/05/2009

La contribution des paysages à l’identité régionale et au développement local devra être prise en considération si l’on souhaite créer une harmonie entre les divers milieux qui composent une collectivité. C’est du moins ce qui est ressorti de l’exposé de Josée Froment et de Chantal Ladouceur, architectes paysagistes, et animatrices d’un atelier sur la question de la contribution des paysages, présenté en marge du Colloque régional sur l’identité des Laurentides le 7 mai dernier.

Au moyen d’exemples visuels, les deux oratrices ont identifié et commenté quelques paysages identitaires des huit MRC des Laurentides. C’est ainsi que, parmi les exemples cités, on retrouve le Vieux-Sainte-Thérèse, comme lieu représentatif de la MRC de Thérèse-De Blainville, le Bois de Belle-Rivière, pour la MRC de Mirabel, et les vergers de Saint-Joseph-du-Lac, pour la MRC de Deux-Montagnes.

Quant aux autres plans de verdure d’importance, soulignons, entre autres, les Falaises de Piedmont pour la MRC des Pays-d’en-Haut, la Rivière-du-Nord pour la MRC du même nom et la Vallée d’Harrington pour la MRC D’Argenteuil.
«Les paysages se définissent par plusieurs éléments. Ce sont des constructions sociales et culturelles, des biens publics, et un patrimoine collectif dont les enjeux seront le développement durable», de préciser Chantal Ladouceur.

Dégradation

Toutefois, la beauté des paysages laurentiens tend à perdre de sa valeur et de son esthétisme en raison de l’affichage commercial abondant, tel que constaté aux abords de Blainville.
«Il y a tellement d’affichages sur le bord de l’autoroute que cela nous porte à confusion, à la longue, commente Mme Ladouceur, en montrant un cliché pris sur le bord de l’autoroute. Quant à l’étalement urbain que l’on observe sur la 117, à Saint-Jérôme, elle mène à la dégradation des paysages naturels et de son patrimoine.»

Enjeux

Les Laurentides se verront confrontées à deux enjeux majeurs, dans les années à venir: la protection de son environnement naturel et le développement de ses paysages.
«Pour prendre en charge le défi des paysages, il faut acquérir des connaissances, reconnaître ce qui ne convient pas, faire appel à des professionnels, et intégrer des priorités budgétaires, indique Josée Froment. «Ainsi, on stoppera une tendance non souhaitée tout en améliorant le cadre de vie.»

En considérant les paysages comme des biens communs, le citoyen est appelé lui aussi à s’exprimer sur ses intérêts puisqu’ils constituent son milieu de vie. Exit, peut-être, la surconsommation de l’espace en raison de l’occupation de l’habitant. Cependant, comme l’a constaté le conseiller municipal de la Ville de Sainte-Thérèse, Vincent Arseneau, les Villes subissent des pressions énormes de la part des promoteurs pour que celles-ci dézonent les terres.

Voilà un dilemme sur lequel les acteurs du milieu devront se pencher.

Ateliers complémentaires

Précisons que d’autres ateliers, en complémentarité avec l’atelier proposé par Josée Froment et Chantal Ladouceur, se sont tenus durant la journée. Cinq grandes salles ont permis à tous les participants de choisir le sujet qui leur convenait le plus, nommément Enjeux et tendances en philanthropie, Les politiques culturelles: un outil de développement indispensable, Le Rayonnement et retombées des lieux culturels: l’Assomption, Ville de culture et de patrimoine, ainsi que Comment créer votre identité de réseautage.