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«Il faut mettre fin au fouillis que nous ont laissé les péquistes et les libéraux»

(Photo Michel Chartrand)

«Il faut mettre fin au fouillis que nous ont laissé les péquistes et les libéraux»

Publié le 28/11/2008

Voilà moins de deux ans que Pierre Gingras se présentait pour l’ADQ, dans le comté de Blainville. On ne se surprendra donc pas que son troisième point de presse de la présente campagne recoupe des pistes de solutions déjà connues, quoique le porte-parole du caucus de l’opposition officielle réactualisait ces politiques dans la mesure de la réalité régionale.

«Il faut mettre fin au fouillis que nous ont laissé les péquistes et les libéraux, d’alléguer le député sortant, en constatant que la situation dans nos urgences n’a pas changé. «Malgré les promesses de Jean Charest, en 2003, nos citoyens attendent en moyenne 18 heures dans les urgences de Saint-Jérôme et Saint-Eustache.»

Et ce constat est chiffré par le ministère de la Santé, alors que la région des Laurentides affiche une proportion de 1,37 médecin par 1 000 habitants, tandis que la moyenne québécoise est à 2,08. «Je fais partie des 31 000 personnes qui attendent depuis plus de six mois pour une opération», confie l’homme pour promulguer le système mixte, pratiqué en France comme en Suède. Dans l’optique du rapport Castonguay, l’ADQ propose donc que les médecins puissent pratiquer dans le privé après avoir donné leur prestation publique, sans avoir à se désaffilier de la RAMQ, une solution appuyée par les fédérations des médecins spécialistes comme des omnipraticiens.

Par ailleurs, l’ADQ préconise une allocution de 1 200 $ aux personnes handicapées qui occupent leur domicile, afin de soutenir ceux que l’on appelle les aidants proches. C’est sur un ton sarcastique que Pierre Gingras commentait la récente position des libéraux d’ajouter l’infertilité à la liste des traitements remboursés, une proposition adéquiste que l’ancien ministre Couillard avait balayée du revers de la main.

Le financement des hôpitaux de la région lui apparaissait tout à fait défavorable, en vertu d’une base historique, et le député revendique donc que les budgets soient répartis en fonction du nombre d’actes médicaux, avec une plus grande latitude de gestion régionale, afin d’obtenir un financement adapté à la réalité vécue sur le terrain. Sans aller jusqu’à vouloir tous les appareils de traitements spécialisés dans la région, le politicien de souhaiter la présence de spécialistes disponibles à proximité.

La santé occupe actuellement 44,3 % du budget national et la proportion va croissante, avec une démographie en accéléré dans les Laurentides, par la venue de retraités, comme de jeunes familles, deux clientèles à forte demande en soins de santé.

En ce qui concerne l’éducation, encore là, les positions adéquistes sont connues depuis longtemps afin de réintroduire le bulletin chiffré et d’instaurer davantage d’examens et de prix nationaux, pour favoriser et récompenser la performance. Le rétablissement de classes spéciales pour les élèves en difficulté d’apprentissage et l’implication aux activités parascolaires, sportives et culturelles, constituent les éléments clés de la politique adéquiste pour contrer le décrochage endémique au secondaire.

La formation professionnelle et technique demeure aussi une dimension régionale importante que le député appuie afin de permettre à chaque jeune de se réaliser pleinement.