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Hicham El Guerrouj accueilli par plus de 500 jeunes

(Photo Michel Chartrand)

Hicham El Guerrouj accueilli par plus de 500 jeunes

Publié le 27/09/2010

Plus de 500 élèves du programme Sport-Études de l’école secondaire Saint-Gabriel, de l’école primaire Trait-d’Union et du programme de Santé Globale de la Polyvalente Sainte-Thérèse étaient pendus aux lèvres du Marocain et roi du demi-fond, Hicham El Guerrouj, vendredi dernier à Sainte-Thérèse.

Pour voir le reportage vidéo: cliquez ici

 

L’athlétisme n’est pas un sport où les athlètes ont l’habitude de faire tourner des têtes au Québec, à moins qu’on s’appelle Bruny Surin. C’est d’ailleurs ce dernier qui est à l’origine de la visite du détenteur du record du monde sur 1 500 mètres.

«Quand j’ai accepté d’être le président de la Fédération québécoise d’athlétisme, ce n’était pas seulement pour voir mon nom sur un bout de papier, c’était pour m’impliquer et faire connaître cette discipline», a lancé Surin.

Les jeunes étaient bien assis dans le gymnase de l’école secondaire Saint-Gabriel et avaient fait leurs devoirs pour connaître leur invité. «J’avais déjà entendu son nom parce que je suis le sport, mais c’est en faisant des recherches dans les cours que j’ai vu à quel point il était grand pour son sport», a expliqué Laurie Anne Duquette, nageuse inscrite au programme Sport-Études de l’école secondaire Saint-Gabriel.

Un accueil chaleureux

C’est à 14h précises que le Usain Bolt du demi-fond est arrivé dans le stationnement de l’école secondaire Saint-Gabriel. Dès son entrée dans l’établissement, une pléiade de jeunes portant un chandail à l’effigie de la vedette du jour l’ont applaudi à tout rompre.

Ces applaudissements se sont poursuivis jusqu’à son entrée dans le gymnase où il a obtenu une ovation monstre pendant près de cinq minutes.

«C’est émouvant d’être accueilli de la sorte par des jeunes Québécois, a mentionné El Guerrouj. C’est le devoir de tout athlète de redonner à la société et de tenter de les motiver à se dépasser.»

Un message et une promesse

La conférence a eu lieu sous forme d’entrevue à la Claire Lamarche. Après une brève vidéo relatant la carrière d’El Guerrouj, l’olympien montréalais d’origine marocaine Achraf Tadili a procédé à une légère entrevue avec l’aide des questions des jeunes dans la salle.

El Guerrouj a expliqué sa passion et comment il avait fait pour passer à travers les obstacles puisque lors des deux premiers Jeux olympiques, il n’avait pas réussi à obtenir sa médaille d’or.

«Je courais parce que j’aimais ça, a-t-il lancé. Je le faisais pour moi et non pour quelqu’un d’autre. C’était un plaisir de me rendre au stade pour m’entraîner ou pour prendre part à une compétition.»

C’est en 2004, à Athènes, qu’il a finalement mis la main sur sa médaille d’or olympique, dans une fin de course digne d’un film d’Hollywood. Après cette consécration, il a tenté de poursuivre sa carrière, mais le désir n’y était plus.

«J’allais maintenant courir par obligation et non par désir, a-t-il expliqué. C’est pour ça qu’en 2006, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière.»

Depuis, il est retourné sur les bancs d’école et, après avoir représenté son pays dans le reste du monde grâce à l’athlétisme, il souhaite le faire sur le marché du travail.

Retourner à l’école, c’est la promesse qu’il avait faite à son père. C’est qu’au Maroc, le sport n’est pas une priorité, c’est plutôt l’éducation qui en est une.

«Mes parents devaient signer un papier pour que je puisse faire du sport, a-t-il indiqué. Ils étaient réticents, mais j’ai fait la promesse qu’après avoir gagné des compétitions à travers le monde, je retournerais à l’école. Ils ont signé et accepté que je vive mon rêve.»

En entrevue après la conférence, il a mentionné qu’il aimerait revenir à Sainte-Thérèse en 2013, lors des Championnats canadiens junior d’athlétisme.