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Durer, le principal défi des jeunes entrepreneurs

Cynthia Kabis, directrice de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

Durer, le principal défi des jeunes entrepreneurs

Publié le 03/08/2012

À l'instar des artistes, beaucoup de jeunes entrepreneurs se lancent en affaires, mais peu d'entre eux parviennent à s'inscrire dans la durée. Et malgré le bouillonnement économique actuel dans la région des Basses-Laurentides, la relève n'échappe pas à cette réalité.

«L’entrepreneuriat, ce n’est pas sexy ni glamour. Et au Québec, nous n’avons pas une culture d’entrepreneur», lance d’entrée de jeu Cynthia Kabis, la directrice de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

Selon cette dernière, le financement constitue le principal obstacle sur la route des jeunes, désireux de se lancer en affaires ou d’ouvrir leur bureau de services professionnels.

Mme Kabis affirme qu’à peine 35 % de ceux qui osent prendre le risque de démarrer leur entreprise parviennent à franchir le cap des cinq ans.

Les entrepreneurs qui adhèrent au programme de mentorat du Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship, mis en place par la CCITB, s’en tireraient toutefois mieux que les autres. Leur taux de survie double lorsqu’un mentor les accompagne dans leur démarche, assure Mme Kabis.

À l’heure actuelle, 15 mentors certifiés font partie du Réseau M et offrent bénévolement leur expertise dans différents secteurs économiques.

«Le mentor travaille sur le savoir être et non sur le savoir-faire. Il motive l’entrepreneur et l’amène à réfléchir», explique la directrice de la CCITB.

Celle-ci reconnaît qu’il est aussi difficile pour les nouveaux entrepreneurs de réseauter. «Ce n’est pas évident pour eux, car lorsqu’ils démarrent leur entreprise, ils sont très occupés et ne veulent pas sortir.»

La CCITB a donc voulu pallier cette lacune en mettant sur pied un système de parrainage. À partir du 1er septembre, l’organisme permettra à 12 entrepreneurs de la région, sélectionnés, de participer aux diverses activités organisées afin qu’ils établissent de fructueux contacts avec d’autres entrepreneurs.

Pour cette première année d’activités, la CCITB a surtout retenu les nouveaux entrepreneurs ayant bénéficié d’un soutien financier ou de l’accompagnement du Fonds d’action communautaire au micro-crédit.

À partir de septembre, les entrepreneurs pourront aussi se perfectionner par le biais du site de la Maison des entrepreneurs du Québec (MEQ), qui offre une formation, en ligne, de 330 heures de cours, menant à une attestation en lancement d’entreprise, du ministère de l’Éducation.

L’accompagnateur virtuel Tableau d’expertise, de perfectionnement et de suivi, permettra aux entrepreneurs de se créer un profil, d’avoir accès à un coach et à un mentor en tout temps, d’analyser leurs besoins, d’accéder au calendrier de perfectionnement et de se mettre à l’apprentissage de nouvelles compétences.

Le directeur général de la MEQ qui en est l’initiateur, Ghislain Nadeau, est convaincu de la pertinence de la formation offerte sur le [www.entrepreneur-internet.com]. «Ce nouvel outil, à la fois social et éducationnel, va littéralement révolutionner la culture entrepreneuriale au Québec et contribuer à bâtir une communauté d’entrepreneurs de toutes les régions de la province, de tous les domaines et de tous les niveaux»,a indiqué M. Nadeau, par voie de communiqué.