Ce mercredi 26 janvier, j’ai été conviée, avec toute l’équipe multidisciplinaire, à ce que l’on appelle la réunion d’équipe qui se déroule une fois par semaine. Ayant signé au préalable le papier de confidentialité ne m’autorisant en aucun cas à divulguer la moindre information sur les patients qui s’y trouvent ou des échanges véhiculés à l’intérieur de l’équipe multidisciplinaire, je serai celle qui observera au cours des prochaines semaines cet équipage tricoté serré.
Pas très loin de cette pièce, il y a une patiente, une dame qui a accepté que je la rencontre deux fois par semaine pour les besoins de mon reportage. Souhaitant l’anonymat, elle m’a suggéré de la rebaptiser Lisa.
«Lisa est devenue en quelque sorte la patiente-vedette de l’étage», me confie la docteure Lucie Lauzon, celle à qui je dois ce privilège de suivre l’équipe des soins palliatifs pour les prochaines semaines.
Pour le moment, j’écoute l’échange entre l’infirmière-chef, les quatre médecins, la pharmacienne, la diététicienne, la représentante des bénévoles, l’agent de pastorale et la travailleuse sociale. Lors de cette rencontre, je retiens une chose capitale de cet échange: la famille immédiate des patients occupe une grande place au sein de l’équipe.
Habituée à une médecine de «guérison», je constate rapidement que le but ici est de soulager la douleur tant physique que psychologique des malades. Dans ce contexte particulier, la convalescence s’avère impossible, improbable. À défaut de guérir, on peut soulager et réconforter.
Ce reportage permettra de lever le voile sur ce que vit l’équipe des soins palliatifs au quotidien. Avec Lisa, la patiente-«vedette», les informations seront transmises sous forme de journal de bord. À la fois journaliste, mais aussi messagère en quelque sorte du quotidien de Lisa, je vous ferai découvrir une portion de la vie à laquelle on ne s’attend pas…
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