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Bois-des-Filion inaugure la Place Armand P. Bélair

(Photo Martin Charbonneau)

Bois-des-Filion inaugure la Place Armand P. Bélair

Publié le 18/09/2009

La Ville de Bois-des-Filion a honoré l’un de ses grands citoyens, samedi dernier, en baptisant l’espace public devant l’église de la paroisse Saint-Maurice, Place Armand P. Bélair, en hommage au directeur de la chorale depuis presque 75 ans et toujours solide comme un chêne.

C’est effectivement en présence du maire, Paul Larocque, des conseillers municipaux et de plusieurs parents et amis de M. Bélair, qu’un espace communautaire nouvellement aménagé à l’intention de la population filionoise a été officiellement inauguré.

Sur l’enseigne de la place publique, on peut lire que «Armand P. Bélair est une figure marquante de Bois-des-Filion. Ce musicien et chanteur de talent devient directeur de chorale pour la paroisse en 1935…»

Pendant ces années, il a été accompagné à l’orgue et aux voix par sa mère, ses sœurs et sa fille Monique. Il a su adapter son répertoire et son style à chaque époque, dirigeant avec autant de brio une chorale masculine de chants grégoriens qu’une chorale de jeunes filles pour les messes rythmées.

Largement impliqué dans les activités culturelles et pastorales de la ville, il a été crieur de bingo pendant plus de 15 ans et principal diffuseur des activités paroissiales. Il parcourait alors les rues avec des haut-parleurs installés sur sa voiture. C’est aussi à lui que l’on doit l’unique cinéma ayant jamais existé à Bois-des-Filion, soit le théâtre Bel, détruit par un incendie, en 1960.
«La Place Armand P. Bélair rend hommage à l’un des citoyens émérites de notre municipalité. Pour notre communauté, la fréquentation d’un tel lieu constituera assurément une opportunité de découvrir ou encore de se souvenir de notre histoire», a déclaré le maire de Bois-des-Filion.

En plus de remémorer aux visiteurs le parcours de M. Bélair, l’enseigne historique qui a été dévoilée informera aussi les lecteurs sur la petite histoire des différentes églises qui ont été construites à Bois-des-Filion.

Après les éloges du maire Larocque à l’endroit de M. Bélair, dont une anecdote indiquant que l’un de ses solistes, un peu éméché le soir d’une messe de minuit, avait entonné Ça, bergers après que les autres choristes eurent débuté Les Anges dans nos campagnes, M. Bélair a déclaré: «M. le maire a tout dit ce que je voulais dire.»

Toutefois, M. Bélair n’a pu s’empêcher d’ajouter: «Il y a un autre souvenir qui me vient à l’esprit. Hormidas Ouimet s’était acheté un Ford à coup de pied. Il y avait trois pédales. La première, c’était pour démarrer, celle du milieu pour reculer et celle de droite, c’était pour freiner. Hormidas ne savait pas conduire. Je me souviens que nous étions allés dans le champ de patates et qu’il criait wo! parce qu’il était habitué de conduire des chevaux», de s’esclaffer l’homme qui aura 95 ans le 27 octobre prochain.

Rencontrée par le représentant de votre journal pendant qu’il était félicité par les nombreuses personnes présentes, la vedette de la journée a mentionné: «Je ne suis pas surpris de l’hommage qui m’est rendu aujourd’hui parce que je le savais. Vous savez que, rendu à mon âge, il vaut mieux avertir d’avance. Je peux quand même vous dire qu’il me fait plaisir de revoir ma parenté et tous ceux que j’ai rencontrés au cours des dernières années.»