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Acquisition du Centre d’excellence par la Ville de Blainville: Louis Lamarre s’oppose au projet

Louis Lamarre

Acquisition du Centre d’excellence par la Ville de Blainville: Louis Lamarre s’oppose au projet

Publié le 30/10/2012

La semaine dernière, les Villes de Boisbriand et Blainville dévoilaient les détails entourant l’entente de principes survenue entre les deux parties relativement à la création d’une Régie intermunicipale des équipements régionaux Blainville-Boisbriand, d’une part, puis à l’acquisition du Centre d’Excellence sur glace Sports Rousseau par la Ville de Blainville.

En vertu de cette entente, les responsabilités de la Régie, elle-même propriétaire du terrain, se partagent à 90 % pour Blainville et 10 % pour Boisbriand, alors que la bâtisse deviendra, d’ici le début de l’année 2013, propriété exclusive de la Ville de  Blainville. Or, si l’entente semble rallier les deux conseils municipaux, le conseiller du quartier des Hirondelles, à Blainville, Louis Lamarre rejette carrément le projet.

«Je suis très mal à l’aise avec cette entente de principes là. Dès le départ, on nous a vendu le concept du Centre d’excellence sur glace dans un partenariat 50/50. On est rendu qu’on ramasse 90 % de la facture sur le terrain de l’emphytéose. C’est ça que je comprends, ce soir, et par la suite nous allons devenir propriétaire à 100 % de l’édifice. J’ai beaucoup de difficulté à faire valoir aux gens de Blainville d’aller investir, on peut dire quoi, presque 30 millions dans une autre ville», a-t-il fait valoir au moment de l’adoption des deux résolutions concernant le projet, pour lesquelles il a d’ailleurs enregistré sa dissidence.

Une décision d’affaires

En guise de réponse, et chiffres à l’appui, le maire de Blainville, François Cantin a fait la démonstration du bien fondé de la décision d’acquérir le Centre d’Excellence plutôt que de bâtir de nouvelles infrastructures, et ce, malgré que le centre soit situé hors du territoire de la Ville de Blainville.

Selon les chiffres avancés, il appert que les coûts d’opération annuels du Centre s’élève actuellement à 1 650 000 $ et les coûts d’emprunt, à 850 000 $. Or, les revenus, pour la même période, se chiffrent quant à eux à quelque 2,6 millions de dollars, rendant du coup l’équation intéressante aux yeux de la Ville de Blainville. «C’est un investissement, je le répète, qui s’autofinancera et dont les Blainvillois bénéficieront pour les 30 prochaines années», a plaidé le maire. «C’est une décision d’affaires», a pour sa part pointé le directeur général de Blainville, Paul Allard.

Sans compter, estime-ton, le coût d’opportunité ainsi réalisé. «Il ne faut pas oublier que si on bâtissait chez nous, ce sont des terrains qu’on ne vendrait pas. Donc, il y un coût d’opportunité qui est extrêmement intéressant. Le travail a été fait, les calculs ont été faits. Je peux aujourd’hui vous assurer que c’est une bonne chose pour Blainville», a renchéri le maire.

Rappelons que cette idée de partenariat entre les deux Villes remonte à 2008, alors qu’une administration différente gérait la Ville de Boisbriand. L’arrivée d’une nouvelle mairesse, Marlene Cordato, en 2009, est venue changer la donne alors que son administration avait une tout autre vision de l’utilisation du centre, d’où l’élaboration de ce nouveau partenariat.

Il y a quelques semaines, M. Lamarre annonçait sa décision de joindre le parti Mouvement Blainville de Florent Gravel, en vue des élections municipales de novembre 2013. C’est d’ailleurs au nom de ce parti que M. Lamarre a indiqué que ses dirigeants attendaient la validation d’informations importantes relativement à l’historique du projet avant de commenter davantage. «C’est à suivre», a-t-il cependant assuré.