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14 000 emplois à combler dans les prochaines années selon Paul Larocque

Le maire de Bois-des-Filion et préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville, Paul Larocque, a présenté les grands enjeux économiques de la région dans le cadre d’un souper-conférence devant les gens d’affaires de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

14 000 emplois à combler dans les prochaines années selon Paul Larocque

Publié le 18/02/2011

Quel est l’avenir économique et social de la MRC de Thérèse-De Blainville? Quels sont les enjeux et les points forts à surveiller dans les prochaines années en termes de développement et de croissance démographique?

Afin de répondre à toutes ces questions, et beaucoup plus, la Chambre de commerce et d’industrie a organisé son désormais traditionnel souper-conférence sur les enjeux économiques mettant en vedette le maire de Bois-des-Filion et préfet de la MRC, Paul Larocque.

«Il y a deux ans, à cette même tribune, je vous avais souligné mon optimisme quant à la façon dont notre région allait se tirer d’affaire dans le tourment de la crise financière qui secouait l’économie nord-américaine. Il ne s’agissait pas d’une grande prédiction, mais plutôt d’une analyse partagée par de nombreux observateurs à l’effet que notre structure économique nous permettrait d’absorber plus facilement le choc de cette crise», a lancé le conférencier en guise d’introduction.

Parmi les grands thèmes présentés, le préfet a ciblé le secteur de l’emploi, avec un taux de chômage de 7 % à l’échelle de la MRC, donc comparable à celui de la province. Pour Paul Larocque, trois axes expliquent la vitalité économique dans la région: la mobilité, la démographie, et la qualification de la main-d’œuvre.

«Parce que le principal pôle d’emploi est encore le centre-ville de Montréal et parce que nos systèmes publics de transport sont définis selon les flux majeurs de circulation, soit en direction du centre-ville montréalais le matin, et en direction de la périphérie en fin de journée, nous oublions qu’il y a aussi, comme dans notre MRC, d’autres pôles d’emplois qui sont en forte croissance et qui requièrent les services d’une main-d’œuvre qui ne réside pas dans notre territoire», précise-t-il.

Afin de résoudre la problématique du flux de circulation et de maintenir la croissance démographique de la région, le préfet propose de continuer à investir dans le transport en commun. «Les travailleurs, dont certaines de nos entreprises assurent le transport quotidien entre Montréal et ici, ont pour plusieurs d’entre eux une caractéristique particulière: ils sont des immigrants», dit-il, expliquant que la région, comme le reste du Québec, devra faire face à une baisse de la natalité. Une donnée essentielle pour maintenir un haut niveau d’emploi et de croissance économique.

Selon les plus récentes études gouvernementales, il semble qu’il y ait 740 000 emplois à combler au Québec, une situation qui va toucher de près les Laurentides. «Probablement 40 000 emplois à combler dans les Laurentides, dont peut-être 14 000 dans notre seule MRC si l’on respecte les proportions. Ce n’est pas en retardant l’âge de la retraite ni en comptant sur la génération montante qu’on pourra combler entièrement le déficit qui s’annonce», estime le préfet.

En termes de statistiques, il semble que la MRC de Thérèse-De Blainville possède 66 400 travailleurs âgés de 25 à 64 ans. «Ce qui en fait la locomotive des Laurentides», selon Paul Larocque. Voilà qui donne une croissance de 1,2 % entre 2005 et 2009 inclusivement. «Le chemin est tracé: la main-d’œuvre augmente, mais elle vieillit», dit-il.

«L’éducation et la formation de la main-d’œuvre sont au cœur de toute stratégie de développement économique et de tout processus d’enrichissement d’une société. Je suis sûr que les gens d’affaires sont conscients de cet aspect. […] Nous avons une bonne réputation, nous avons de bons produits, et nous avons besoin de travailleurs qualifiés. La MRC de Thérèse-De Blainville porte depuis longtemps le flambeau de l’entrepreneurship et du développement», a-t-il conclu.