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La chorale de Vénus

(Photo Yves Déry)

La chorale de Vénus

Publié le 30/10/2009

C’était comme un 23 octobre 1980, au Théâtre Lionel-Groulx, alors que Johanne Blouin et sa fille Élizabeth montaient sur scène avec Patsy Gallant et Nancy Martinez pour faire revivre les grandes chansons de l’époque disco, avec du funky et presque du jazz.

Avec les six musiciens sous la direction de Simon Godin, ça faisait donc une dizaine de personnes sur scène lorsque tout ce beau monde performait ensemble, dans un montage de toute évidence pensé pour le public du Casino de Montréal.

Très classe, avec des robes échancrées, montées sur escarpins et mises en évidence par des chorégraphies minimalistes où l’on marche davantage que l’on ne danse, sauf pour la petite Brathwaite qui carbure de toute évidence à une autre énergie, ça donne une esthétique de salle de bal pour faire valoir quatre grandes voix lyriques.

Le choix des titres va d’ailleurs dans le sens des performances vocales, avec I’m so excited, Free your mind, It’s Raining Men jusqu’à I’m calling you pour les moments d’émotion.

Et c’est justement là où ça ne marche pas, parce que c’est sans émotion. Le sentiment ne monte pas nécessairement avec la note et on a trop l’impression d’un collectif improvisé ou pire encore, un show de choristes. En fait, c’est tellement banal comme formule qu’on en arrive à se demander pourquoi? Pour amuser les joueurs entre deux parties de poker en leur faisant croire qu’ils sont à Vegas, sans doute.

Remarquez que l’exécution est impeccable et que la foule réagissait très bien à l’énergie du quatuor, You are so beautiful en duo mère et fille marquait des points, mais c’est trop préfabriqué, trop «packagé» pour être autre chose qu’un show de casino qu’on va voir en groupe dans un autobus jaune.