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Une coupe d’arbres provoque une levée de boucliers

(Photo Michel Chartrand)

Une coupe d’arbres provoque une levée de boucliers

Publié le 20/11/2009

Les citoyens du quartier de Fontainebleau et du secteur de Paul-Albert, dans le district de la Renaissance, à Blainville, se sont mobilisés pour dénoncer une coupe d’arbres dans un boisé de Fontainebleau, à proximité du futur projet de développement résidentiel Chambéry.

Lors du dernier conseil municipal, le mardi 17 novembre, un peu plus de 70 personnes se sont déplacées pour faire valoir leur opposition au déboisement et à l’implantation d’un bassin de rétention des eaux pluviales. Une pétition de 1 040 noms a également été déposée.
«Les citoyens de Blainville sont sous le choc. Ils désirent mettre fin à un carnage de centaines d’arbres situés dans le quartier Fontainebleau, à Blainville, secteur rue Paul-Albert et adjacent au nouveau projet résidentiel Chambéry, de plus de 2 000 maisons et soi disant vert, dans le secteur voisin», peut-on lire dans un communiqué émis par le comité de citoyens.

Situé dans un secteur cossu de Blainville, le terrain où a eu lieu la coupe d’arbres est une propriété d’Hydro-Québec. La société d’État y possède deux lignes électriques. La superficie totale est de 38 000 mètres carrés. «La Ville de Blainville a signé un bail d’une année pour le terrain, avec possibilité d’offre d’achat. Ce sont des demandes qu’on accueille régulièrement», explique Sophie Lamoureux, responsable des relations avec le milieu, secteur Basses-Laurentides pour Hydro-Québec.

Dans ce type de projet, le promoteur est responsable d’obtenir les autorisations pour effectuer les travaux. «Nous avons toutes les autorisations qu’il faut pour aller de l’avant dans le projet d’installation d’un bassin de rétention d’eau», explique Paul Allard, directeur général de la Municipalité. Selon les explications fournies, la Ville serait en train de négocier avec la société d’État pour l’achat du terrain.
«Le terrain est évalué à 400 000 $ selon le prix du marché. Le bail va se terminer en octobre 2010», précise Éric Moisan, directeur du service des communications, secteur Laurentides à Hydro-Québec, précisant que certaines données supplémentaires concernent uniquement les parties impliquées dans la transaction. Si l’achat devait avoir lieu, Hydro-Québec garderait un droit de servitude sur le terrain.

Pour ce qui est des autorisations, la direction régionale de l’environnement des Laurentides a alloué les permis nécessaires. «La Ville de Blainville nous a adressé une demande, à l’été 2009, pour l’implantation d’une conduite de refoulement sanitaire des eaux, d’un bassin de rétention des eaux pluviales et de services d’aqueduc. En vertu de la loi, nous avons consenti les autorisations nécessaires, car les travaux n’ont pas lieu dans un milieu humide. Le sol à cet endroit sablonneux», précise Pierre Robert, directeur régional du ministère de l’Environnement. Quant à la coupe d’arbres, le ministère de l’Environnement n’intervient pas dans ce type de requête. Selon les informations obtenues, le permis d’abattage relève de l’administration municipale.
«Nous étudions chaque demande cas par cas. Tous les dossiers sont particuliers pour le ministère de l’Environnement», explique Pierre Robert, précisant que des travaux d’infrastructures sur des terrains d’Hydro-Québec arrivent fréquemment.

Le bassin de rétention aura une superficie de 10 750 mètres carrés, une profondeur moyenne de 1,5 mètre, et une hauteur maximale de 2 mètres. Le bassin sera clôturé. Selon le maire, la Ville a l’intention de laisser l’accès aux pistes pédestres et cyclables aménagées par les citoyens. Au total, le projet est estimé à 1 million de dollars. Selon la Ville, le bassin servira dans une proportion de deux sur trois, au secteur Paul-Albert et au futur secteur de Chambéry.