S’y retrouvaient donc Bernard Généreux, du Parti québécois (PQ), Étienne Ferland, de Québec solidaire (QS), Daniel Ratthé, de la Coalition avenir Québec (CAQ) et Michel Sigouin, du Parti vert du Québec (PVQ).
Devant eux, une soixantaine de personnes venues, qui pour écouter la présentation de chacun des candidats, qui pour poser des questions. Une période de 40 minutes était d’ailleurs allouée à cette fin, permettant aux gens d’adresser leurs questions aux candidats de leur choix.
Or, si les questions ont permis d’obtenir quelques réponses, parfois bien sommaires et sur des sujets aussi variés que le transport en commun, la préservation de l’eau, les impôts, les systèmes d’éducation et de santé et les places en garderie, elles ont aussi donné lieu à des prises de bec nettement plus personnelles entre les candidats péquiste et caquiste, remettant même en question leur origine.
«Cessez cette caricature du gars qui vient du Lac-Saint-Jean. D’ailleurs, je suis assis à côté d’un gars qui vient du Saguenay», a lancé M. Généreux, réagissant aux attaques maintes fois répétées de son adversaire Daniel Ratthé, à l’effet qu’il n’habite pas la région. Rappelons que M. Généreux occupait, jusqu’à tout récemment, la fonction de président de la Fédération des municipalités du Québec. Il est également maire de Saint-Prime, une petite municipalité du Lac-Saint-Jean.
Quant à M. Ratthé, natif du Saguenay, il habite Blainville depuis de nombreuses années. Sa campagne électorale s’articule d’ailleurs autour de son implication et sa connaissance de la région. Quant à la question de sa défection du PQ au profit de la CAQ, l’hiver dernier, M. Ratthé a affirmé être très à l’aise avec sa position. «Je demeure un député issu de sa communauté. Le Parti libéral a les mains sales, le PQ a les mains attachées par les syndicats et sa chef verse encore dans le psychodrame référendaire», a-t-il lancé.
Vieille politique, emballage neuf
Au-dessus de la mêlée, le candidat Étienne Ferland a insisté sur le terme solidaire présent dans le nom même de son parti. Un mot qui à lui seul, estime-t-il, résume bien la pensée et l’essence même du parti. «La CAQ fait de la vieille politique, comme le PQ, mais offre un emballage neuf. Québec Solidaire est un parti qui a du cœur», a-t-il déclaré. Avec un menu largement constitué d’investissement et de créativité. «C’est aussi un parti qui permet à tous de vivre dans la dignité, que vous veniez du Lac-Saint-Jean ou du Saguenay», a-t-il ironisé. M. Ferland a clos le débat en affirmant qu’il se considérait déjà gagnant, qu’il soit élu ou pas. «Parce qu’un vote pour Québec solidaire, c’est déjà l’expression d’un désir démocratique de changer les choses», a-t-il terminé.
Quant à M. Sigouin, candidat du PVQ, il a terminé sa présentation en faisant valoir l’absence de pancartes aux couleurs de son parti. «Zéro pancarte, c’est aussi zéro déchet», a-t-il fait remarquer.