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Conflit étudiant: l’heure est à la réconciliation

Pauline Marois

Conflit étudiant: l’heure est à la réconciliation

Publié le 16/08/2012

Fidèle à elle-même depuis le début de la campagne, la chef du Parti québécois, Pauline Marois est allée à la rencontre des gens, librement et sans filet, affirme-t-elle.

Mercredi dernier, accompagnée de son candidat dans Blainville, Bernard Généreux, elle a d’abord pris un bain de foule à la Place Rosemère, avant d’aller accueillir les passagers du train, à la gare de Blainville. Entre les deux, confortablement installée dans son autobus de campagne, autant que faire se peut, Mme Marois nous a consacré quelques minutes de son temps.

Calme et souriante, celle-ci assure aimer se retrouver parmi les gens, échanger avec eux, serrer des mains. «C’est comme ça partout où on va. Les gens sont accueillants et on remplit nos salles sans difficulté», a-t-elle indiqué, ravie de voir également tant de jeunes au rendez-vous.

D’autant que sa visite dans la région s’est incidemment déroulée au lendemain du vote massif des étudiants du Collège Lionel-Groulx en faveur du retour en classe. Une excellente nouvelle en soi, estime-t-elle. «C’est le gouvernement Charest qui a divisé les Québécois. C’est lui qui provoqué cette crise», tranche-t-elle, d’avis que l’heure est désormais à la réconciliation avec les jeunes du Québec. «Le PQ est très clair là-dessus: nous allons annuler la hausse et abroger la loi 78. De plus, nous nous engageons à tenir un sommet sur l’éducation dans les 100 premiers jours de notre mandat», affiche-t-elle.

Par la suite, invitée à commenter les propos de son candidat dans Groulx, Raymond Archambault, quant à la tenue d’un référendum «aussitôt que ce sera possible et que les Québécois diront oui», Mme Marois a toutefois précisé qu’il ne s’agissait aucunement d’un engagement électoral. «Ni de tenir un référendum, ni de ne pas en tenir un. Le 4 septembre prochain, nous voterons pour un gouvernement», a-t-elle nuancé. «Un gouvernement souverain», s’est à son tour empressé de glisser M. Généreux.

Sainte-Anne-des-Plaines

Par ailleurs, profitant de la présence de M. Généreux, nous sommes revenus sur la délicate question de la desserte policière de Sainte-Anne-des-Plaines et la position ferme de M. Généreux à cet égard. «C’est un engagement que je prends afin que Sainte-Anne-des-Plaines puisse bénéficier des services de la Sûreté du Québec», a-t-il réitéré, une décision qui devra d’abord passer par le bon vouloir du ministre de considérer Sainte-Anne-des-Plaines comme un cas d’exception.

Ce faisant, celle-ci se verra soustraite à son obligation de doter sa population d’un service de police de niveau 2, comme c’est le cas présentement, en raison de son appartenance à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et pourra, par conséquent, délaisser le Service de police Terrebonne au profit de la SQ. Il s’agirait d’une économie, à terme, de plus de un million de dollars par année. «Je suis tout à fait à l’aise avec la position de M. Généreux et je l’appuie. Dites au maire Charbonneau que c’est confirmé par la chef», a-t-elle lancé en terminant.