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La ministre de l’Éducation fait volte-face

La ministre de l’Éducation fait volte-face

Publié le 20/04/2010

Après avoir pris l’engagement envers le caucus des députés du Parti québécois des Laurentides, à l’automne 2009, de trouver le financement nécessaire pour soutenir la mission du Pôle universitaire des Basses-Laurentides, la ministre de l’Éducation du Québec, Michelle Courchesne, fait volte-face en refusant de soutenir la poursuite des activités de l’organisme.

Selon les informations obtenues, lors d’un entretien impliquant le député de Labelle et chef du caucus de Laurentides, Sylvain Pagé, la ministre avait confirmé son intention de débloquer 50 000 $ rapidement. Le reste du financement devait recevoir l’accord du Conseil du trésor. «Elle avait donné sa parole de trouver l’argent pour le financement du Pôle universitaire. La raison est simple: elle n’a pas reçu l’accord du Conseil du trésor et elle préfère couper dans une initiative citoyenne qui offre des services spécifiques pour une région», dénonce le député de Groulx, René Gauvreau, accusant la ministre de ne pas s’impliquer pour faire valoir l’éducation.

En entretien téléphonique, l’attachée de presse de la ministre de l’Éducation a confirmé que Michelle Courchesne ne s’impliquerait pas pour trouver du financement récurrent. «Ils ont été informés depuis le début qu’il n’était pas question d’accorder d’autres financements et qu’ils devaient trouver leur financement au terme de la subvention», a soutenu Tamara Davis, restant évasive sur les raisons de la volte-face de la ministre.

Dans le lot des rumeurs, l’attachée de presse n’a pas voulu confirmer l’intention du gouvernement, ni l’influence de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), d’accorder une plus grande place au déploiement du réseau de l’Université du Québec dans les régions sous-représentées. «On n’est pas contre l’idée des pôles universitaires. Mais il faut faire confiance aux réseaux des institutions déjà en place», a fait valoir Tamara Davis.

Pour soutenir son fonctionnement, le Pôle universitaire des Basses-Laurentides a besoin d’une aide financière équivalant à 200 000 $ annuellement. Une somme minime comparativement aux 2,2 millions de dollars accordés annuellement par le ministère de l’Éducation à l’UQO, campus de Saint-Jérôme, selon le député de Groulx et Charles Le Borgne, cofondateur du Pôle universitaire. «Nous pensons que nous pouvons aider l’UQO pour identifier les besoins de formation dans la région. On peut être complémentaires», explique le cofondateur. Notons que le recteur de l’UQO, Jean Vaillancourt, n’a pas été en mesure de retourner les appels pour commenter la situation, se disant occupé par l’élaboration du budget de l’université.