logo journal nord-info
icon journal
featuredImage

Crédit photo Patrick Lachance MCE – Le premier ministre Philippe Couillard a tenu à remonter le moral des employés de Bombardier à Mirabel.

GalleryImage1

Crédit photo Patrick Lachance MCE – Le premier ministre Philippe Couillard s’est adressé avec émotion aux employés de Bombardier, disant qu’il était fier d’eux.

GalleryImage2

Crédit photo Patrick Lachance MCE – Le premier ministre Philippe Couillard à son arrivée à l’usine de Bombardier à Mirabel.

Le premier ministre Couillard «fier» des employés de Bombardier à Mirabel

Publié le 29/09/2017

«Je suis pas juste content d’être avec vous. Je suis fier d’être avec vous autres. Tout le Québec est fier de vous. On va gagner, on va gagner. D’ailleurs, on a déjà gagné, car le monde entier sait que vous fabriquez le meilleur avion au monde. Pis moi, comme Québécois, je suis fier de ça en tabarnouche. On est tous fiers de vous autres.»

Voilà les mots qu’a spontanément adressés, non sans une certaine émotion, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, jeudi dernier, en après-midi, alors qu’il était de passage à Mirabel, pour y rencontrer les employés de Bombardier Avions commerciaux, là où sont assemblés les avions CSeries.

Maintenir la ligne dure

Ces avions, on le sait depuis mardi dernier, viennent de faire l’objet de l’imposition de droits compensatoires préliminaires de près de 220 % par le département du Commerce américain à la suite d’une plainte de Boeing. La nouvelle a eu l’effet d’une douche froide à travers le Québec, et en particulier dans les Basses-Laurentides.

Comme il l’avait fait la veille, M. Couillard a de nouveau demandé au premier ministre Justin Trudeau, devant quelques centaines d’employés rassemblés dans un des hangars de Bombardier, de maintenir la ligne dure à l’égard de Boeing.

«Pas un boulon, pas une pièce, bien sûr, pas un avion venant de Boeing ne doit entrer au Canada tant que ce conflit n’est pas réglé de façon juste. Pas un boulon, pas une pièce, pas un avion!» a-t-il martelé.

Réactions des élus de la région

Les élus de la région ont, bien sûr, été secoués par cette annonce du département du Commerce américain, à commencer par le maire de Mirabel, Jean Bouchard, qui craint la perte de milliers d’emplois à Mirabel même.

«Si cette mesure de protectionnisme à outrance est acceptée par le gouvernement américain, cela se traduira à Mirabel par quelque 2 000 emplois», a fait savoir M. Bouchard. À elle seule, Bombardier emploie presque 1 500 emplois et 500 autres se retrouvent en sous-traitance.

Il a aussi indiqué qu’il aurait bien aimé se retrouver dans les installations de Bombardier, en même temps que le premier ministre Couillard, et «montrer l’appui de la Ville de Mirabel aux fabricants d’aéronefs».

De son côté, la députée provinciale de Mirabel, Sylvie D’Amours, s’est dite inquiète pour les travailleurs de Mirabel, «des mères et des pères de famille qui méritent un emploi ici dans la région. Nous allons nous battre afin de préserver les emplois et nous assurer que le gouvernement du Québec puisse avoir un plan solide pour les travailleurs de l’aéronautique».

Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a demandé au premier ministre Couillard d’avoir un «plan B» concernant la commande de Bombardier pour 75 avions de Delta Airlines, dont les premiers appareils doivent commencer à être livrés en avril prochain.

«Il faut que M. Couillard s’impose auprès du gouvernement fédéral pour que Justin Trudeau s’engage à mettre une somme d’argent sur la table pour financer ces droits compensatoires», a-t-il exigé.