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Les commerçants se prononcent sur la crise économique

Il semblerait que les consommateurs laurentiens ne réagiraient pas si négativement face à la crise économique. Le secteur de la restauration, du moins, réagit très bien jusqu’ici. Une indication, peut-être, que la grisaille financière n’étendra pas sa mélancolie dans toutes les chaumières du Québec.

Les commerçants se prononcent sur la crise économique

Publié le 06/02/2009

Il semblerait que les consommateurs laurentiens ne réagiraient pas si négativement face à la crise économique. Quelques appels téléphoniques lancés à plusieurs commerçants de la région laissent effectivement entrevoir un bilan favorable, caractérisé par la présence stable et fidèle de leur clientèle.

Étonnamment, cette dernière n’a pas ou peu changé ses habitudes d’achat et son train de vie. Une indication, peut-être, que la grisaille financière n’étendra pas sa mélancolie dans toutes les chaumières du Québec.

Honda de Blainville
«Il y a de très légères hésitations, c’est vrai, mais les gens vivent en banlieue et ont besoin d’une automobile. On ne rencontre pas du tout les mêmes problèmes qu’aux États-Unis. Je vous dirais qu’on ressent beaucoup moins les effets.»
-Michel Girard, président-directeur général

Les immeubles Les Associés
«Pour nous, c’est un ralentissement normal attribuable au mois de janvier. On sent que les gens sont toujours confiants et notre région est bonne. Il est vrai que l’on a été habitué à un marché haut et même si celui-ci est un plus bas, c’est tout à fait normal.»
-François Paquin, directeur

Toyota Sainte-Thérèse
«Il y a un certain ralentissement, car l’achat d’une voiture est un bien de luxe. Disons que les gens prennent un peu plus de temps ou retardent de quelques semaines leur achat, mais ils doivent penser aux échéances de location qui prennent fin… Les journaux ont fait un monstre de cette nouvelle-là. N’oublions pas que nous sommes dans un secteur privilégié et que les gens ont deux salaires.»
-Patrice Bergeron, représentant aux ventes

La Capitale Rive-Nord
«Le mois de janvier a toujours été très tranquille. Toutefois, on enregistre un regain d’inscriptions. Les gens sont rassurés par les taux d’intérêt. Pour moi, on s’en va dans la bonne direction. Les emplois vont bien, en général.»
-André Charrette, directeur général

Multi Meubles
«Je ne ressens aucun ralentissement. Paccar fonctionne bien, par exemple, même si le travail s’étend sur quatre jours. Il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier. Il y a peut-être une légère hésitation, mais pas au point de mettre un achat sur la glace.»
-Daniel Dubois, directeur

Centre de formation des Nouvelles-Technologies
«Nous avons les mêmes inscriptions que l’an passé (NDLR: un cours de lancement d’entreprise) et pour moi, ce n’est pas un signe de ralentissement. L’envie de partir en affaires est toujours présente.»
-Guy Lavoie, professeur

Le Vieux Four de Sainte-Thérèse
«Même si notre clientèle a baissé, nous avons enregistré un bon début de mois de janvier tout de même. Notre ralentissement concerne la clientèle plus âgée qui va moins au resto parce que leurs REERS ont baissé. Par contre, la popularité des groupes demeure. Actuellement, on bat des records de vente de pizzas. On restructure les choses de façon à actualiser la fidélisation de notre clientèle. Le fait d’avoir la formule Apportez votre vin, nous aide également.»
-Simon De Carufel, gérant

Ristorante Sorrento
«Même si janvier est un mois un peu moins achalandé, il faut dire que les soirs de semaine, et notamment les week-ends, vont très bien, c’est même surprenant. Non, il n’y a rien de catastrophique.»
-Brigitte Faucher, gérante

Resto bar Boccacinos
«Nous sommes les nouveaux propriétaires depuis le mois de novembre seulement. Janvier et février sont des mois à peu près morts partout et cela n’a aucun lien avec la crise économique. La clientèle régulière est toujours présente.»
-Carola Pinto, propriétaire

Syndic de faillite Primeau, Proux et Associé inc.
«Je n’ai jamais connu un mois de janvier aussi fou en 25 ans de travail. Les faillites, toutefois, ne sont pas reliées à la crise économique. Les gens auraient fait faillite de toute façon. Ce sont les séparations et les cartes de crédit qui sont en cause.»
-Francine Millette, employée