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Clémence fait une vente de garage

(Photo Michel Chartrand)

Clémence fait une vente de garage

Publié le 10/11/2009

Au Club littéraire du mardi 27 octobre, Jean Fugère nous amenait au centre communautaire de Rosemère plutôt qu’à la bibliothèque pour sa rencontre d’auteure avec Clémence DesRochers, puisque l’on avait multiplié par quatre le nombre de personnes soudainement intéressées à la littérature.

Parce que la dame est volubile, drôle dans l’amorce anecdotique jusqu’au bout du sarcasme et que dans sa filiation réside tout un pan de la poésie québécoise, il a donc fallu procéder de cette façon et sur réservation.

L’esprit délicieusement confus de la poétesse, chanteuse et monologuiste, qui fut aussi animatrice de télé, également mime à ses tout débuts avec la roulotte à Paul Buissonneau et comédienne dans l’historique Famille Plouffe, bref la résidente du lac Memphrémagog a suffisamment de souvenirs, depuis La factrie de Sherbrooke et tout le talent de conteuse, pour tenir son auditoire pendant deux heures.

Un mot en aparté à cette chère Clémence qui apostrophait chacun qui osait se lever durant la rencontre, y compris votre humble serviteur qui a dû quitter momentanément. Vous savez, il y a des gens très timides qui ont dû serrer les dents à force d’envie de pipi pour ne pas subir vos sarcasmes. Le gag s’épuise vite et un désagrément pourrait s’ensuivre.

Quoique tout le reste fût une discussion oiseuse à la bonne franquette qui amusait tout autant l’animateur que son auditoire. L’artiste de nous jouer la vente de garage, en moussant la promotion de disques substantiels tels Clémence, Mes classiques en public, qui recèle une vingtaine de titres, dont Deux vieilles, et pourquoi pas Clémence presque intégrale, un coffret de sept CD.

Vous les trouverez facilement aux Éditions Galoche, en passant par le site Internet de Clémence.

C’était quand même court pour retracer une cinquantaine d’années de vie de spectacles et de télévision et quand Jean Fugère de lui demander combien de livres elle avait lus, l’humoriste de lui rétorquer: «Combien de livres t’as pris?». Ça vous donne une idée du ton et de la manière.

Plus personnellement, il a aussi été question de papa poète et de la maman amie, aussi de Louise et du voisin, un dénommé Luc Plamondon. Tout ça raconté par une artiste née en 1933 et qui garde toujours un air espiègle, avec un dard au fond de l’œil.

La prochaine rencontre d’auteur reviendra à la bibliothèque de la Grande-Côte et Jean Fugère vous présentera Jean-Jacques Pelletier, le mardi 24 novembre, à 19 h 30.