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C Series: enfin, une bonne nouvelle pour Bombardier

Après les mauvaises nouvelles de l’année 2017 qui leur ont fait craindre le pire, les dirigeants et travailleurs de Bombardier, mais aussi les politiciens concernés, avaient de quoi se réjouir ces derniers jours, à la suite de la décision rendue le vendredi 26 janvier dernier par la Commission internationale du commerce des États-Unis (USITC) de ne pas donner suite à la plainte de Boeing contre les appareils de la C Series.

C Series: enfin, une bonne nouvelle pour Bombardier

Publié le 30/01/2018

Après les mauvaises nouvelles de l’année 2017 qui leur ont fait craindre le pire, les dirigeants et travailleurs de Bombardier, mais aussi les politiciens concernés, avaient de quoi se réjouir ces derniers jours, à la suite de la décision rendue le vendredi 26 janvier dernier par la Commission internationale du commerce des États-Unis (USITC) de ne pas donner suite à la plainte de Boeing contre les appareils de la C Series.

Selon la prétention du constructeur américain, Bombardier avait bénéficié de subventions gouvernementales jugées déloyales pour lui permettre de vendre «à rabais» 75 avions à Delta Air Lines, ce qui avait entraîné, l’an dernier, on s’en souvient, l’imposition de droits compensatoires et antidumping de 292 % sur les ventes de la C Series. Ces droits ne seront donc pas appliqués, suivant cette décision unanime des membres de la USITC.

Des réactions enthousiastes

«Je suis renversé. Je m’attendais vraiment à ce que la USITC appuie Boeing parce que la moyenne au bâton des entreprises étrangères qui font l’objet d’une plainte déposée auprès de cette commission n’est pas très bonne», s’est réjoui, pour un, David Chartrand, coordonnateur québécois de l’Association internationale des machinistes (AIM) qui représente les travailleurs de Bombardier à Mirabel.

«Nous étions tous très inquiets à l’idée que des droits compensatoires de près de 300 % puissent être imposés par les États-Unis sur les appareils de la C Series, menaçant ainsi toute une industrie. Tout comme le gouvernement du Québec, nous étions cependant persuadés que l’imposition de tels droits était injustifiée. Aujourd’hui, nous avons la preuve que la concertation des forces en place a porté fruit et que la justice nous a donné raison», de déclarer, de son côté, le maire de Mirabel, Jean Bouchard.

«Cette décision est une victoire pour l’innovation, la concurrence et la primauté du droit. Ce dossier étant réglé, nous continuons à progresser rapidement dans la réalisation de notre partenariat avec Airbus. La planification de l’intégration se passe bien et nous sommes impatients de livrer les avions C Series au marché américain afin que les compagnies aériennes et le public américains puissent bénéficier des nombreux avantages de ces avions incomparables», a commenté, pour sa part, sur son site Web, la direction de Bombardier.

Depuis la Chine, où il était en mission économique à ce moment, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui était venu appuyer les travailleurs de Bombardier à Mirabel au mois de septembre dernier, s’est aussi dit heureux de cette décision. «La logique a prévalu, c’est une bonne nouvelle, c’est vraiment très bien, on est très contents», a déclaré celui-ci lors d’une mêlée de presse.