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Une place de choix parmi les précurseurs du courant iphoneographique

Cette spécialité ou forme d’art numérique née de l’utilisation des attributs photographiques et graphiques d’un téléphone mobile iPhone est encore trop émergente pour le reconnaître comme métier.

Une place de choix parmi les précurseurs du courant iphoneographique

Publié le 22/09/2010

Être iphoneographe (ou en anglais iphoneographer), ça vous dit quelque chose? Ne vous emballez pas trop vite et n’allez pas effectuer de recherche dans la Classification nationale des professions, vous n’y trouverez aucune mention.

Cette spécialité ou forme d’art numérique née de l’utilisation des attributs photographiques et graphiques d’un téléphone mobile iPhone est encore trop émergente pour le reconnaître comme métier.

Toujours est-il que la créativité et l’ingéniosité de personnes comme MissPixels, sobriquet derrière lequel se dissimule Isabelle Gagné, une illustratrice et designer graphique résidant dans le secteur Domaine Vert Nord de Mirabel, impulsent un mouvement artistique appelé sans doute à faire beaucoup de petits.

Force est d’admettre que les clichés croqués sur le vif par MissPixels donnent des résultats fascinants et l’on comprend vite pourquoi ils lui ont valu une certaine notoriété virtuelle. Mine de rien, au fur et à mesure qu’elle a exposé le fruit de son travail sur le Net (son portfolio est sur Flickr), elle s’est attiré les éloges de sites se consacrant au phénomène comme Fotogriphone, iphoneogenic, et pixelsatanexhibition.

D’ailleurs, du 17 au 24 septembre derniers, ayant accepté une invitation spéciale du comité organisateur, MissPixels s’est retrouvée à Madrid, où se déroule la toute première exposition espagnole composée essentiellement d’œuvres iphoneographiques. En tant qu’unique Canadienne et seule femme à y participer parmi les quatre iphoneographes internationaux mis en vedette, elle a dévoilé quelques-uns de ses trucs et animé un atelier sur l’art humain. Cette thématique caractérise une série de ses photographies réalisées à l’aide du populaire bidule mobile d’Apple. La démarche de l’artiste est de tenter de saisir spontanément, avec son iPhone, le moment d’interaction pouvant se produire entre l’admirateur et l’œuvre dans des galeries ou autres lieux ou espaces publics.

Sans avoir des attentes démesurées sur les portes que pourrait lui ouvrir sa nouvelle matière de prédilection, Miss Pixels en savoure déjà les répercussions positives.

«L’équipe de l’humoriste Martin Petit a accroché sur des images issues de mon iPhone et certaines d’entre elles servent d’ambiance à la deuxième partie du spectacle Micro de feu présenté cet automne un peu partout au Québec», a laissé savoir avec fierté la jeune femme.

Une sélection de ses clichés paraîtra dans le premier livre traitant de l’iPhoneography qui sera publié en novembre prochain par la maison d’édition californienne No Starch Press.

Le jour où le titre d’iphoneographe se retrouvera classifié comme profession n’est finalement pas aussi loin qu’on pourrait l’imaginer…