Enfin, la chose eût sans doute moins attisé notre curiosité si elle ne nous avait été mise sous le nez, avec grande insistance, par Sandra Lachance, artiste multidisciplinaire en résidence tout l’été chez Praxis art actuel, à Sainte-Thérèse.
Or, Sandra Lachance est formelle: cet Henry Naranaya, qui répond également à l’étrange surnom de Blue Blood Naranaya, est cet homme qu’elle a croisé dans une gare, à Saskatoon, et avec qui elle a échangé quelques mots. Un cow-boy, en fait, un vrai de vrai, avec bottes de cuir, chapeau et duster coat. Un cow-boy de l’Alberta qui ne s’exprime pas moins en français et qui a entrepris un voyage, d’ouest en est, pour retrouver ses origines… peut-être térésiennes. Elle nous en fournit d’ailleurs le portrait dessiné au crayon, à l’image des bonnes vieilles affiches du Far West.
C’est parce qu’elle réfléchit artistiquement au phénomène de la solitude dans notre société que Sandra Lachance s’intéresse à la démarche de ce cow-boy et compte l’assister dans sa quête. La rumeur veut que Blue Blood Naranaya déambulera sur la Place du Village, à cheval, dans la soirée du lundi 11 juillet. Le cas échéant, nous tenterons de l’approcher, bien qu’il cultiverait, nous a-t-on prévenus, ce petit trait de caractère: il n’est pas jasant.
Sandra Lachance, par contre… (à suivre)