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L’Olivier d’<em>Adam et Ève</em>

Simon Labelle-Ouimet habitera votre téléviseur à compter du 12 septembre, via Adam et Ève, la nouvelle série de Claude Meunier.

L’Olivier d’Adam et Ève

Publié le 31/08/2012

Les choses vont plutôt bien pour Simon Labelle-Ouimet, depuis sa sortie de l’École nationale de Théâtre, il y a un peu plus d’un an. Non seulement son talent s’exprime-t-il déjà sur quelques scènes, c’est également sous ses traits que, dans quelques jours, nous apparaîtra l’un des principaux personnages de la nouvelle comédie télévisuelle de Claude Meunier.

Normal de trouver du boulot dans un domaine pour lequel on a dûment été formé? Bien sûr. Sauf que tous les jeunes comédiens ne le savent que trop bien: dans l’exercice un tantinet fastidieux qui consiste à se faire un nom, brûler une étape ou deux n’est pas le lot de la majorité.

«Oui, parfois je me pince», de dire celui qui s’est découvert une passion subite pour le jeu en arrivant à l’école Saint-Gabriel, en 1re secondaire, là où, sous la direction de l’enseignante Mychèle Nolet, il s’inscrivait au programme intensif en art dramatique. Après son passage à la polyvalente Sainte-Thérèse, cette fois sous la houlette du prof Yves Trudel, il était accepté à l’Option-Théâtre de Lionel-Groulx, là où, après une première année, il passait sous le couperet. C’était avant d’être accepté à l’École nationale d’où il est sorti, diplôme en poche, en mai 2011.

Depuis, il a pu exercer son métier sur la scène du Théâtre La Roulotte (Pinocchio, de Carlo Collodi), notamment, de même qu’avec le Théâtre du Carrousel, dans la production Une lune entre deux maisons, de Suzanne Lebeau, une pièce qui a tourné et qui tournera encore au Québec et en Ontario.

Adam et Ève

Nous serons certainement plusieurs, l’œil mi-clos, le sourcil dubitatif, à observer les premiers pas d’Adam et Ève, ce nouvel opus de Claude Meunier, qui prendra son envol le mercredi 12 septembre, à Radio-Canada.

Il faut bien l’admettre, le père de La petite vie n’a guère touché au génie télévisuel depuis que la célèbre famille Paré a pris sa retraite des ondes. Mais bon, parce qu’on aime le monsieur, on souhaite que cette fois sera la bonne, que Meunier s’affranchira enfin de ce méga succès qui le rançonne encore, et qu’on s’installera avec enthousiasme devant le petit écran pour s’enfiler les 13 demi-heures de cette série.

«J’espère seulement que les gens seront ouverts», exprime Simon Labelle-Ouimet, qui précise qu’Adam et Ève n’est pas comparable avec La petite vie et n’a rien à voir, en fait, avec tout ce que Meunier a pu faire jusqu’à présent. Le comédien parle alors d’un univers réaliste, un niveau de jeu plus près du quotidien, à distance de la caricature, mais avec le tonus propre à la comédie, tout de même. Simon Labelle-Ouimet y incarnera Olivier, le fils du couple principal, lui-même rendu par Pierre-François Legendre et Sophie Cadieux.

Les multiples intrigues d’Adam et Ève tourneront alors autour de ce couple qu’on observera à trois étapes de sa vie, en montant et en redescendant les trois étages d’un immeuble qu’ils auront habité à la mi-vingtaine, dans la quarantaine et au crépuscule de leur vie. Précision importante: tout se passe à la même époque, de sorte que nous ferons un voyage dans l’âge des personnages plutôt que dans le temps.

Le personnage d’Olivier, par ailleurs, est un homosexuel assumé et militant, un jeune cinéaste qui connaît un succès précoce, contrairement à son père qui pratique le même métier. Sa mère, qui avait rêvé d’être médecin, est devenue une infirmière désillusionnée. «Sans être méchant, Olivier porte son succès avec assurance, avec une pointe d’arrogance qui lui fait parfois décocher des flèches venimeuses», souligne le comédien.

À venir

Pendant que nous suivrons les péripéties d’Olivier et de ses parents, Simon Labelle-Ouimet passera un automne plutôt tranquille au plan professionnel, ce qui lui permettra de se consacrer, avec sa copine, également issue de l’École nationale, à un projet d’écriture conjointe, une comédie destinée au théâtre et qui en est à ses balbutiements. «C’est important, dans ce métier, si on veut gagner sa vie, d’être ouvert à toutes les opportunités et de créer parfois son propre emploi», glisse celui qui joue également de la corde vocale, ce qui lui vaudra d’être de la distribution du Chant de Sainte-Carmen de la Main, adaptée de la pièce de Michel Tremblay, le prochain théâtre musical du tandem René-Richard Cyr et Daniel Bélanger, à l’affiche du TNM, au printemps 2013.