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Le peintre du Times Square: quand l’art vient à la rescousse

Michel Leblanc 

Le peintre du Times Square: quand l’art vient à la rescousse

Publié le 15/10/2013

«C’est la peinture qui m’a sauvé. Lorsque j’étais dans mon lit d’hôpital, je ne faisais pas grand-chose. Un jour, une femme est entrée dans ma chambre avec un carnet de croquis. Elle m’a alors fait une proposition. Est-ce que j’accepterai de me remettre à la peinture moyennant un atelier qu’elle pourrait me dénicher dans l’hôpital?», relate Michel Leblanc.

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Deux jours plus tard, un local désaffecté est mis à la disposition du peintre ainsi qu’un téléphone d’urgence. Le propriétaire d’une galerie d’art lui fournit même du matériel. «L’hôpital était devenu ma demeure», dit-il.

Les trois derniers mois avant son retour chez lui, Michel les passe à peindre et, au total, une quinzaine d’œuvres seront réalisées: «Puis, un ange est descendu du ciel et m’a acheté les 15 toiles que j’avais peintes.»

Un retour difficile

À son retour chez lui, Michel doit composer avec une nouvelle réalité. Le silence. «Le téléphone ne sonnait plus, dit-il. Je n’avais plus d’amis, les gens étaient mal à l’aise, plus de visite, plus rien.»

Pour remplir ce nouveau vide, lui et sa conjointe renouent avec un vieux rêve: devenir une famille d’accueil avec des enfants de la DPJ. «Et nous sommes devenus famille d’accueil, raconte-t-il en souriant. Nous hébergeons jusqu’à quatre enfants parfois.»

Aujourd’hui père d’un second enfant (une petite fille âgée de 10 semaines), l’artiste qualifie cette naissance de beau miracle: «En raison de l’accident, il restait une certaine fragilité de la colonne chez ma conjointe, mais le tout s’est merveilleusement bien passé.»

Son art

Qualifiant son style de pop art, Michel Leblanc est à l’avant-plan quand il est question de couleurs puisque celles-ci s’harmonisent avec les décors mode de l’heure.

«Je suis souvent conseillé par des designers d’intérieur qui m’informent des dernières tendances. Les jeunes collectionneurs dans la trentaine aiment les pièces épurées où va figurer un tableau immense qui devient un élément spectaculaire de la pièce», explique l’artiste.

En cours de production, Michel Leblanc estime qu’en moyenne un tableau sur trois (soit deux par semaine) finira sa vie dans la poubelle. «Ma conjointe est une excellente critique. Elle sait pertinemment lesquels entreront dans une galerie. Pour les autres, je mets le couteau dedans», dit-il.

Prochaine étape: Galerie Rimawi

Renommée pour sa réputation à l’échelle internationale, la galerie d’art Rimawi, de Rosemère, abritera les toiles de Michel Leblanc, ainsi que de celles de Nadine Anglehart, et Lyse Paquette, dans le cadre d’une exposition intitulée La Triade, qui se déroulera les 18, 19, et 20 octobre prochains. Aussi, souligne l’artiste, 10 % de la vente de ses tableaux seront remis à l’organisme Vision sur l’art.

«Nous sommes trois artistes avec trois visions différentes qui exposeront durant trois jours. Entre 20 à 25 œuvres par artiste seront proposées au public, le tout accompagné de vins et fromages. Un pianiste professionnel sera également sur place», résume Michel Leblanc.

Des prix de présence, comme des tableaux, seront tirés au hasard parmi tous les visiteurs. «Une reproduction d’une œuvre de Charles Carson figurera parmi les prix de présence. Il s’agit d’un grand acte de générosité de la part de la galerie d’art Rimawi», indique l’artiste.

Les heures d’ouverture de la galerie sont les suivantes: vendredi, de 17 h à 21 h; samedi et dimanche, de midi à 21 h.L’entrée est gratuite.