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La verdeur d’Oliver Jones

(Photo Michel Chartrand)

La verdeur d’Oliver Jones

Publié le 09/04/2010

À 76 ans, Oliver Jones peine à marcher jusqu’à son piano. Mais, une fois assis, alors là mon vieux, c’est toute la verdeur du talent qui jaillit au bout des doigts, comme aux beaux jours de son association avec Charles Biddle.

Le jazzman de formation classique était de retour sur les planches du Théâtre Lionel-Groulx, la semaine dernière, encore une fois face à une salle remplie de fidèles qui le suivront jusqu’au bout.

La première partie du spectacle nous a fait entendre les plus récentes pièces de son dernier disque, mais c’est peut-être en deuxième partie que nous nous sommes le plus amusés de la complicité du trio qui ressassait de vieux airs jazz.

Parce qu’il est originaire de Montréal et plus précisément du quartier Saint-Henri, où la porte de sa demeure parentale avoisinait celle d’un certain Oscar Peterson, Oliver Theophilus Jones est bilingue et pouvait donc proposer aux spectateurs de lui faire des demandes spéciales. C’est ainsi qu’on a notamment entendu Gershwin et Michel Legrand, à travers des titres immortels comme Smile et What a wonderful world.

Il faut absolument dire un bon mot de son fidèle contrebassiste Rowan Atkinson, dont le jeu est époustouflant. C’est une blague, il ne s’agit pas de Mister Bean, même si son profil le rappelle drôlement, mais plutôt d’Éric Lagacé, dont le génie sur cet instrument est absolument remarquable.

Et à la batterie il y avait le petit neveu du pianiste, Jim Doxis, dont la dextérité et l’inspiration nous ont impressionnés à plusieurs reprises.

Un superbe spectacle donc, quoique le Théâtre Lionel-Groulx aurait eu avantage à copier les Chanteurs de Lorraine qui avaient braqué une caméra sur le clavier du Yamaha, lors de leur dernier spectacle pianistique. C’est toujours fascinant de voir les mains d’un pianiste et une telle installation eut été géniale sur écran géant.

Sachez aussi que ce grand Canadien maintes fois reconnu et décoré est parrain de Vision Mondiale, un organisme voué à la défense des enfants par le vaste monde, et qu’il avait amené avec lui un responsable du parrainage qui entretenait la foule, lors de l’entracte.

Une seule question nous taraudait l’esprit au sortir du Théâtre Lionel-Groulx: à quand le prochain passage de ce formidable pianiste?

Nicolas Pellerin, le 16 avril

Pendant que son frère Fred étudiait la littérature pour devenir l’illustre conteur que toute la francophonie applaudit, Nicolas Pellerin sortait de Saint-Élie-de-Caxton pour étudier la musique folklorique.

Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs, nommément Simon Lepage et Simon Marion, seront dans la petite salle de type cabaret de l’église Sacré-Cœur, le vendredi 16 avril, pour interpréter des pièces traditionnelles aux rythmes entraînants comme aux atmosphères planantes, pour raconter des histoires ancestrales.

Il faut savoir que le violoniste a déjà reçu le Félix d’album traditionnel de l’année pour le disque Fred et Nicolas Pellerin, qui s’est vendu à plus de 40 000 exemplaires et séduit la critique.

Le prix d’entrée n’est que de 17,50 $ et l’église Sacré-Cœur est sise à l’angle du boulevard Labelle et de la rue Blainville, à Sainte-Thérèse. Il n’y a pas de sièges numérotés dans cette salle, mais on peut toujours réserver une table en composant le 450-434-4006.