C’est dans l’ancienne église presbytérienne de la rue Saint-Charles à Sainte-Thérèse, réaménagée en salle de théâtre par Diane Gendron et son école Les Ateliers en jeu, que se déroulera l’événement théâtral. L’un parmi tant d’autres qu’entend y présenter Vincent, l’ancien partenaire de scène de Sébastien Dubé, qui ont formé le duo bien connu Les Denis Drolet.



Coup de foudre



L’artiste multifacette, qui manie aussi bien le jeu théâtral que l’humour, avoue avoir eu un coup de cœur pour cette ancienne église avec ses murs en bois et son espace restreint, lui conférant une ambiance chaleureuse.&nbsp;



Vincent s’est rapidement montré intéressé à reprendre l’école en apprenant sa mise en vente. « Je voulais continuer de faire vivre l’école, qui était comme une famille où l’on a vu passer des générations d’artistes », clame Vincent.



Il a convaincu son amoureuse de toujours du bienfondé de sa démarche &#8211; qu’ils mènent pour une première fois ensemble &#8211; surtout que sa tribu familiale trempe dans la culture. Il y voyait l’opportunité pour sa fille de 17 ans Juliette de faire ses premiers pas au théâtre.



Famille d’artistes



Car chez les Léonard-Daoust, l’art tient une grande place. Élliot, le cadet, personnifie Maxime dans la série pour adolescents Défense d’entrer, tandis que le benjamin de 11 ans, Rémi, anime parfois les soirées d’improvisation qui se tiennent à la salle de spectacle.



En baptisant leur nouvelle école d’interprétation L’Urlu, le couple Léonard-Daoust a voulu faire un clin d’œil aux huluberlus, ces personnages singuliers qui sortent de l’ordinaire, le H en moins.&nbsp;



Vincent et Karine ont souligné le premier anniversaire de leur compagnie et école de théâtre en décembre dernier.&nbsp;



Karine Daoust, qui organise des événements culturels depuis des années, s’est donnée à fond dans cette nouvelle entreprise. C’est son conjoint qui le dit. « L’Urlu, c’est vraiment Karine&nbsp;: ben du cœur ! Tout ce qui fait que ça fonctionne, c’est grâce à elle », lance-t-il spontanément en regardant celle qu’il aime depuis ses 16 ans.&nbsp;



Scène multidisciplinaire



La nouvelle salle de spectacles à dimension humaine plait. Elle a même séduit des artistes connus, qui sont venus s’y produire ou encore participer aux soirées d’improvisation en 2023&nbsp;: Réal Bossé, Salomé Corbo, Vincent Bolduc.&nbsp;



Chaque 2e&nbsp;lundi du mois, l’humour tient la vedette. Des artistes ayant fait leur marque comme des débutants.&nbsp;&nbsp;« Ici, t’as le droit de tout essayer. Et même de te planter », ironise Vincent.&nbsp;



Bob Marley et Les voisins



Le 6 février, l’Urlu accueillera le groupe One Love Project avec un show rendant hommage à Bob Marley.



Et en primeur, le couple annonce leur beau projet pour la période estivale. On présentera un théâtre d’été avec la pièce bien connue&nbsp;: Les voisins. La distribution et les dates restent à déterminer, mais ce choix était l’évidence pour l’humoriste qui vit encore en Vincent.&nbsp;



En attendant l’été, La cantatrice chauve mettra en scène six comédiens et comédiennes&nbsp;: Patrick Lebouris, Caroline Denis, Sonia Bélanger, Samuel Nantel, ainsi que deux jeunes débutants&nbsp;: Juliette Léonard et Sydney Létourneau.&nbsp;

Dès ses premières apparitions à La Voix de 2014, l’artiste de Ferme-Neuve s’est fait remarquer. Son timbre de voix grave et sa bouille de jeune tombeur de 19 ans ont charmé le public.



Éloges et récompenses



Yoan a sorti un premier album éponyme peu de temps après, qui s’est vendu à plus de 130&nbsp;000 copies dans tout le pays et qui a été désigné Album de l’année par le&nbsp;Canadian Country Music Association&nbsp;en plus d’être certifié Platine.&nbsp;



Depuis, sa feuille de route artistique s’allonge de récompenses et d’épithètes élogieux. Un DVD certifié Platine puis il se distingue en 2016 comme Artiste de l’année aux Indie Awards, aux Socan Awards et au Gala Country de la même année. Le jeune chanteur laisse également sa marque comme le plus jeune artiste à se produire au Centre Vidéotron.



À la tête de sa propre maison de production, il y conçoit son second album en 2018 avant de prendre une pause de cinq ans pour réfléchir à la direction qu’il souhaite donner à sa carrière.&nbsp;



3e&nbsp;opus en anglais



Son troisième opus est entièrement enregistré dans la langue de Shakespare&nbsp;



« J’avais fait un album en français parce que mon public me le demandait et je tenais à le faire car c’est grâce au public que j’existe comme artiste. Mais ma zone de confort est l’anglais même si je suis francophone. Je pense que ça vient de la musique rock britannique et country que j’écoutais plus jeune », confie le jeune artiste de 28 ans.&nbsp;



Dans son tout nouvel album, l’artiste met à l’honneur le «new country». Yoan se fait un honneur d’être branché sur les différents courants musicaux comme le new country pour lequel il reconnait des arrangements musicaux nettement plus contemporains que le style traditionnel aux trois accords.&nbsp;



« Dans le New country, on retrouve quelque chose qui est très libre, très universel. Le son est moderne. Aujourd’hui, ces barrières sont tombées, on se permet de faire plus pop. On va plus loin musicalement, on va donc chercher plus de gens », explique l’artiste Yoan Garneau, de son nom complet.&nbsp;



Hors conventions



Ce dernier, qui dit tirer ses influences musicales du chanteur country Waylon Jennings ainsi que des artistes de blues John Lee Hooker, Muddy Waters et ZZ Top, avoue qu’il aime bien ces grands artistes qui font les choses autrement, qui dérangent.



« C’est bien beau de faire de la musique, mais il faut aller plus loin. Je n’aime pas les barrières ni les conventions. Ce n’est pas parce j’aime le country que je ne n’aime pas autre chose. J’aime savoir où les artistes trouvent-ils leur inspiration ? J’aime comprendre leur personnalité, leur identité. On apprend bcp en regardant les autres et ça nous fait grandir et ça se reflète dans notre vie personnelle », souligne l’artiste, qui a visiblement entamé une longue réflexion sur le sens profond de ses choix.&nbsp;



Sa démarche se reflétera inévitablement dans son spectacle, qu’il promet dynamique et énergique pour présenter les chansons les plus marquantes de ses deux albums, faire découvrir son troisième en plus d’y faire une place à quelques succès de grands artistes comme Johny Cash et Elvis, ce qui n’empêchera pas Yoan d’improviser quelques titres, selon son public.&nbsp;

Yoan, l’artiste qui n’aime pas les conventions

Odyscène qui déploie son offre de spectacles au Théâtre Lionel-Groulx et au BMO, deux salles bien connues des citoyens, rejoint l’appel de RIDEAU, qui réclamait dernièrement au ministre des Finances Éric Girard une somme de 7,7 millions de dollars supplémentaire pour supporter les diffuseurs pluridisciplinaires.&nbsp;



Chantal Lamoureux, directrice générale et artistique d’Odyscène, réclame pour sa part un soutien financier gouvernemental rehaussé d’au moins 6 % afin de permettre à l’organisme qu’elle dirige de poursuivre sa mission de diffuseur culturel.



<h2>Inflation maudite !</h2>



Actuellement, le budget d’Odyscène repose à 80 % sur la vente de billets de spectacles. Le CALQ contribue à peine à 2 % du budget de fonctionnement nécessaire aux opérations, selon ce qu’en dit Mme Lamoureux.



«&nbsp;Tout a explosé, comme coûts et nos besoins ont augmenté. La clientèle a changé&nbsp;: les gens achètent leurs billets beaucoup à la dernière minute, de sorte que nous n’avons plus de prévisibilité et ça met énormément de pression sur la chaine. Maintenir notre rôle dans les écoles et nos activités autour de la médiation culturelle – rencontres préparatoires avec les enfants avant les spectacles &#8211; demande du travail et des ressources », explique Mme Lamoureux.



La reprise culturelle post pandémique se révèle d’autant plus difficile en raison de l’inflation qui affecte le portefeuille des consommateurs québécois. Dans un tel contexte, les gens portent leur choix de spectacles sur des valeurs sûres, des artistes plus connus, ce qui désavantage les artistes émergents, fait remarquer la DG d’Odyscène.



« Et le prix de nos billets n’a pas augmenté tant que ça et n’a pas suivi l’inflation, ajoute-t-elle.&nbsp;&nbsp;C’est sûr qu’en région, on garde le coût des billets très abordable. »



<h2>Contribution économique</h2>



Le diffuseur pluridisciplinaire se targue pourtant de jouer un rôle important dans l’économie régionale avec son offre oscillant autour de 300 spectacles présentés annuellement.&nbsp;



Puis chaque billet vendu pour l’une des représentations d’Odyscène associe une dépense de 71 $ dans l’économie régionale, révèle une étude de marché effectuée pour les années 2022-2023.



« En 2022-2023, on a vendu 111&nbsp;000 billets. C’est donc, 7,8 M $ que l’on a généré dans l’économie régionale », spécifie Mme Lamoureux.&nbsp;



<h2>Vitalisation culturelle&nbsp;</h2>



Pour RIDEAU, une association qui regroupe 170 diffuseurs à travers le Québec, le rôle des diffuseurs pluridisciplinaires – comme Odyscène – pourtant moins subventionnés, contribuent de façon indéniable à la culture en région.&nbsp;



« Les diffuseurs pluridisciplinaires en arts de la scène proposent, au Québec, une variété de spectacles allant de l’humour, à la danse, en passant par la chanson, le théâtre ou encore la musique de concert. Ils revêtent une importance cruciale pour nos communautés, non



seulement en raison des retombées culturelles, sociales et économiques qu&#8217;ils génèrent, mais aussi pour la chaine culturelle québécoise qu’ils contribuent à vitaliser. Or, ce sont des salles de spectacle historiquement peu subventionnées par Québec, mais qui ont besoin, aujourd’hui, d’être mieux soutenues afin de poursuivre leur mandat diversifié », laissait savoir RIDEAU dans un communiqué de presse diffusé récemment.&nbsp;

La cantatrice chauve remonte sur scène