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Douce Isabelle

(Photo Yves Déry)

Douce Isabelle

Publié le 08/10/2010

Comme ça me chante. Ainsi titre-t-elle son plus récent spectacle. Et force est de constater que sur scène, Isabelle Boulay fait réellement comme ça lui chante. Ce qui plait de toute évidence à son public qui la suit sans aucune hésitation. Celui de Sainte-Thérèse, à tout le moins.

Devant une salle comble, confortablement assise sur une chaise berceuse en bois, elle-même sise sur un promontoire, et entourée de ses quatre musiciens (Éric Sauviat, guitariste, Michel Roy, batteur et guitariste, Francis Covan, violoniste et accordéoniste, et Martin Bachand, directeur musical et guitariste), Isabelle Boulay a chanté et chanté encore. Fièrement vêtue d’une robe en velours brun, une création de Georges Lévesque, et chaussée de bottines «à la Fifi Brindacier», a-t-elle lancé, la dame a servi à son public une soirée à saveur country, bien sûr, mais une soirée toute en douceur où la richesse de sa voix n’avait d’égale que la beauté et l’unicité des chansons interprétées.

Des chansons, comme Vole colombe et Tennessee Waltz, Jenny, de Richard Desjardins et Jolie Louise, de Daniel Lanois, sans oublier la très belle Schefferville, le dernier train, de Michel Rivard, la toute aussi belle To know hi mis to love him, Crazy, de Patsy Cline et bien d’autres. Le plus beau moment de la soirée fut sans contredit son interprétation de Dis quand reviendras-tu, emprunté à Barbara. Dans la salle, le silence était complet. De ses albums, on ne retiendra que quelques chansons, entre autres Entre Matane et Bâton Rouge et Adrienne, en hommage à cette tante étrange.

Émotion et douceur

Très théâtrale dans ses mouvements mais combien simple dans sa façon de s’adresser aux gens, Isabelle Boulay en aura probablement surpris plus d’un avec sa reprise de Lettre à un cowboy, écrite par Daniel Deshaime pour Mitsou à l’époque de Bye bye mon cowboy.

«Bonsoir brave et courageux public de Sainte-Thérèse. Parce que vous n’avez aucune idée de ce que je vais vous chanter ce soir», lancera-t-elle d’ailleurs en début de soirée. Ce spectacle, nullement dédié à la promotion d’un album, a été imaginé tout autrement. «Quand j’ai eu l’idée de ce spectacle, j’ai fermé mes yeux, ouvert mon cœur et j’ai laissé les chansons monter en moi», a-t-elle expliqué. Et ça fonctionne.

Dans la salle, les gens étaient attentifs et réceptifs à chacune des notes chantées par Boulay. Comme si sa voix était dans une bulle, elle-même suspendue quelque part dans le temps. Le spectacle, présenté sans entracte, s’est échelonné sur deux heures et les chansons se sont enfilées les unes derrière les autres, toutes en émotion et en douceur. Sans bousculade. À l’image de celle qui leur aura redonné vie, le temps d’une soirée.

Après avoir amorcé sa tournée à Montréal, en août dernier, Isabelle Boulay poursuit sa route à travers les salles du Québec. Pour connaître son calendrier, visitez son site Web au [www.isabelleboulay.com].